Maroc 2 ans 2 mois 3 semaines - Morocco 2 years 2 months 3 weeks
TANDEM 1200 KILOMETRES - VOITURES DE LOCATION 10000 KILOMETRES - BUS 750 KILOMETRES - TAXIS COLLECTIFS 300 KILOMETRES - TRAIN 600 KILOMETRES
Ce n'est qu'à partir du moment où nous posons les pieds sur la terre d'Afrique que pour nous le voyage continue vraiment.
Dès la sortie du port nous sommes assaillis de propositions de toutes sortes. Loin de nous agacer celles-ci nous amusent.
Notre première préoccupation est de trouver un hôtel. Nous cherchons bêtement le long du port et au-delà sans rien trouver de bien. Nous finissons par nous laisser guider par un homme vers la médina. Nous y trouvons un établissement de qualité moyenne mais assez propre. Bien que Bernadette ait négocié nous savons que le prix est encore un peu majoré.
Alors que nous allons monter dans la chambre un couple de jeunes français, le sac sur le dos, quitte l'hôtel. Nous parlons quelques minutes . Ils ont fait plusieurs pays d'Afrique et rentrent chez eux à Clermont-Ferrand. Nous aurions aimé échanger des impressions mais hélas ils sont déjà en retard pour prendre le ferry à destination de l'Europe.
La chambre n'est pas chauffée. Nous mettons en route notre petit chauffage électrique mais il suffit à peine à réchauffer l'air.
La température à Tanger est aussi basse qu'en Espagne. Ce n'est rien évidemment par rapport au temps qu'il fait en France, neige et grand froid. Ces pensées ne nous réchauffent pas pour autant.
Bernadette donne 5 € à notre accompagnateur. Il semble déçu. Elle lui rappelle qu'au départ il n'était question que d'un ou deux €uros. Nous savons que par ailleurs il aura sa commission par l'hôtel.
Nous allons dîner dans la médina. Le couscous n'est pas terrible. Nous regrettons nos 120 dirhams.
Vendredi, jour de prière, la médina est calme. Nous ne sortons pas de la matinée.
Nous sommes à déjeuner lorsque Michèle et Pierrot Vaillant de Marzan dans le Morbihan (qui sont en camping-car) et que nous avons prévu de rencontrer à Tanger nous envoient un SMS. Ils seront là dans une heure.
Les retrouvailles faites nous parlons de nos itinéraires respectifs. Comme ils envisagent de descendre au sud d'Agadir ils nous proposent de nous emmener avec eux dans leur camping-car jusque dans cette ville. Nous allons faire acheminer par un transporteur le tandem et la remorque. Le bras de Bernadette a encore besoin de repos. La proposition nous arrange. Pour préserver leur tranquillité et leur intimité nous emportons notre petite toile de tente.
Descente de la Cote Marocaine
Pendant la semaine qui suit nous descendons la cote marocaine. Nous visitons Asilah petite ville balnéaire aux rues propres (même dans la vieille ville). A Larache nous faisons quelques achats au marché de plein air local. A Méliah, le camping est vétuste. Nous regrettons d'y être arrivé tard sans quoi nous serions allés jusqu'à Salé près de Rabat ou nous nous arrêtons le lendemain pour une halte de deux jours. La casbah de Rabat ne nous semble pas exceptionnelle. Nous lui préférons les rues marchandes encombrées de la médina et ses petits restaurants. Pour rejoindre Rabat et en revenir nous apprécions la traversée de l'estuaire de la rivière qui vient se jeter dans l'Atlantique entre les deux villes.
Après Salé nous passons à Casablanca sans visiter la ville, capitale économique du pays. Nous nous arrêtons pour visiter la Grande Mosquée Hassan II mais hélas les visites sont terminées depuis une demi-heure. Nous continuons la route vers El Jadida ou nous arrivons en fin d'après-midi. Les installations du camping sont dans un état déplorable mais nous n'avons pas le choix. La ville n'est pas désagréable. Elle a un atout touristique intéressant dans la vieille citée portugaise. //Le grand réservoir à arcades, découvert il y a seulement quelques années et qui date du XVème siècle.
La route suivant la cote est assez pittoresque. Les paysages sont variés. Les cultures sont rares à cause de l'aridité. Les moutons et les chèvres broutent les maigres herbes.
A Oualidia se trouve un restaurant l'araignée gourmande. On peut y manger des fruits de mer. C'est copieux mais ce n'est pas très fin (un heureux Boulaouane nous aide à pousser le tout). A mesure que nous allons vers le sud nous sentons plus de chaleur tant atmosphérique qu'humaine. A Safi le camping qui ne fait pas l'objet de recommandations sur le guide du routard a heureusement fait l'objet d'une rénovation. Avant de repartir de cette ville nous faisons un tour au quartier des potiers. Nous y achetons un superbe plat de service pour couscous ou tajine que nous confions à nos amis pour le retour en France. A Essaouira nous allons à l'hôtel. La ville (//ancienne Mogador//)est balayée par le vent mais intra-muros celui-ci n'est plus perceptible. La spécialité artisanale est axée sur le travail du bois (racines de thuyas). De nombreux objets, de diverses dimensions, sont vendus dans les petites et grandes boutiques. Enfin, le 6 février nous arrivons à Agadir Nous n'allons pas au camping mais louons un studio dans un hôtel-appartement. Le lendemain Michèle et Pierrot qui continuent vers le sud nous disent au revoir.
Le dépôt du transporteur auquel nous avons confié notre matériel est à 10 kilomètres du centre ville. J'y vais seul. Comme la remorque est à peine chargée je reviens en roulant sur le tandem. Les gens me regardent avec curiosité et amusement.
Le bras de Bernadette se consolide doucement. Nous profitons de la douceur de l'hiver du sud marocain. Nous visitons les quelques curiosité d'Agadir. La ville détruite par le tremblement de terre de 1960 est récente. De l'époque antérieure ne subsistent que des pans de murs (casbah). Le souk reconstruit a retrouvé le désordre habituel de ce genre d'endroit. Une nouvelle médina suivant les plan d'un italien (Coco Polizzi) est une parfaite réussite sur le plan architectural, historique et culturel. De nombreux artisans de qualité y exercent leurs talents.
Ne nous estimant pas dans la meilleure forme pour repartir sur les routes nous décidons de rester une année à Agadir. Les 300 jours d'ensoleillement sont aussi un facteur décisif. Nous trouvons très rapidement une maison meublée à moins de deux kilomètres du centre ville. Le loyer mensuel s'élève à 6000 dirhams soit 1500 de moins que nous coûte le studio. Par ailleurs, pour se voir délivrer une carte de résident il faut une adresse fixe. Disposant de trois chambres nous pourrons recevoir.
Installés nous prenons un certain rythme. Cela ne nous empêche pas de faire régulièrement du tandem dans les environs. Nous louons aussi des voitures pour aller visiter les villes des environs et profitons de la venue d'amis pour faire du tourisme plus loin vers Ouarzazate et Marrakech. Nous retournons plusieurs fois à Essaouira que nous aimons beaucoup.
Agadir
Détruite par le tremblement de terre du 29 février 1960 Agadir est une ville neuve.La reconstruction a été effectuée hors des anciennes zones habitées. Le nombre d'habitants est décuplé et les nouveaux quartiers continuent à s'étendre.
On peut distinguer deux zones :
-la zone touristique qui va du port en longeant la plage jusqu'au Palais Royal. S'y trouvent la majorité des hôtels qui accueillent les touristes étrangers.
-la zone indigène laquelle s'étend du centre ville jusqu'aux collines au nord et à l'est puis vers la plaine du Sous (sud).
Sur le plan touristique Agadir est axée sur les plaisirs de la mer, plage, péche, jets skis... Des promenades à dos de dromadaires permettent un peu d'exotisme. Les plus intrépides partirons à quad dans les dunes.
Aux alentours d'Agadir
-Taroudant (où Jacques Chirac vient souvent et est adulé) à 80 kilomètres vers l'est possède d'anciens remparts bien conservés (7 kms). La ville mérite un coup d'oeil sans toutefois avoir un cachet exceptionnel.
-Tafraoute à 107 kilomètres dans l'Anti-Atlas, petite ville de montagne est construite dans un environnement de roches de granit rose. A voir sous le soleil couchant.
-Tiznit à 90 kilomètres au sud, 20 000 habitants possède en sa vieille médina des artisans bijoutiers (qui travaillent surtout l'argent).