Retour du Pérou, retour en Argentine -Return of Peru, return to Argentina
Arrivés au Paso de Jama à plus de 20 heures il y fait un froid glacial. De la neige est tombée ces dernières heures sur les sommets environnants, les vents passant dessus amènent cet air froid.
Les policiers et les douaniers n'ayant pas envie de quitter leurs bâtiments remplissent nos documents sans faire aucune vérification.
Ayant à faire près de deux cents kilomètres avant d'arriver dans la première ville (où nous savons que les structures de camping sont lamentables) nous décidons de dormir à proximité de la station service nouvellement ouverte.
Les températures nocturnes sont négatives. Nous dormons mais en ayant froid, (nous sommes à plus de 4400 mètres).
Le matin la préparation du petit déjeuner donne l'onglée. Une heure après le lever du soleil au-dessus des montagnes la température se réchauffe.
Vers midi nous sommes à Puamarca. Nous y déjeunons et faisons un peu de shopping. Le soir nous arrivons à Salta où nous nous installons au camping municipal.
Au voleur
En ce vendredi 27 mars nous apprenons qu'un voyageur avec lequel nous avons bien sympathisé a été victime alors qu'il se trouvait à Mendoza d'un accident cérébral. La nouvelle nous a été communiquée par d'autres personnes qui ont lu cela sur internet.
Nous décidons en cette fin d'après-midi d'aller consulter les messages sur internet. C'est bien de notre camarade Jean-Marie Piñero dont il s'agit. D'autres messages nous laissent aussi quelques préoccupations mais sans toutefois nous affecter autant que l'affaire de Jean-Marie. Nous envoyons un message de réconfort à son épouse Marie-Jo.
A notre retour au camping nous nous arrêtons pour discuter avec d'autres voyageurs français. Après avoir un peu tardé nous arrivons à notre campement (au fond du camping) pour constater que notre toile-cuisine a été totalement déménagée (table, tabourets, fauteuils, table de réchaud, bouteille de gaz, glacière, tancarville, ont disparus. Près de la toile nous trouvons le réchaud ainsi que la plaque électrique. Ces derniers éléments, nous le supposons n'ont pas été emportés faute de temps (même sans doute avons-nous dérangé les voleurs).
Nous voici maintenant sans table, et autres sièges.
Sur les conseils de la police que nous avons fait venir pour une déclaration de vol nous revenons vers une zone plus peuplée (mais plus bruyante).
Le lendemain, lors de la déposition officielle je comprends que nous pouvons faire une croix sur nos affaires. Les policiers eux-mêmes laissant entendre que les objets sont déjà loin ou bien même en vente dans quelques coins de la ville.
Curieuse invitation
Ce samedi, lendemain du vol dont nous avons été victimes, des français installés tout près de nous, avec lesquels nous avons sympathisé, nous disent être invités, demain dimanche, par un argentin à la campagne. Nous pouvons, si nous le souhaitons, nous joindre à eux. Un "assado" est prévu. Bien entendu chacun paiera sa participation. Ne serait-ce que pour nous changer les idées mais aussi pour passer une journée agréable, nous acceptons. Deux autres couples de français se joignent aussi à nous.
Dimanche matin... Tout le monde est levé de bonne heure car l'endroit où nous devons nous rendre est situé à 150 kilomètres de Salta et rendez-vous est prévu avec l'argentin et sa femme à 7 heures. Une bonne dizaine de minutes avant, nous sommes avec deux véhicules à attendre devant le camping... Ce n'est qu'à 8 heures 30 qu'arrivent les argentins.
Après 2 heures de routes nous arrivons dans le village de El Galpon. Là, notre invitant nous emmène faire les courses puis nous promène dans le centre. Visiblement il montre ses invités.
Quittant le village nous partons pour la "propriété" où doit se faire l'assado. Après une piste nous entrons dans un pré, où l'herbe est haute et aucun chemin tracé. Une clôture est passée entre les fils de fer. Puis, nous arrivons près d'une ruine. Rien n'est prêt, le bois est à casser. Se trouvent là, une table branlante et quelques bancs poussiéreux.
Les hommes se mettent à l'ouvrage, qui s'occupant du bois pour faire le feu, qui, allant vers une source d'eau chaude laquelle est théoriquement prévue pour prendre des bains (les rigoles sont à curer et c'est sale).
Deux heures plus tard, nous mangeons de la viande (trop cuite à notre goût) en compagnie de cochons qui paissent là et qu'il nous faut chasser régulièrement.
En fin d'après-midi, l'eau chaude coule correctement au bain (c'est presque propre) mais il est tard et il nous faut retourner vers Salta, (seul Michel prend un bain).
Le soir de retour au camping nous nous apercevons pour certains (qui avaient les jambes nues) que nous avons été piqués par des insectes qui se trouvaient dans les hautes herbes. Résultat des boutons purulents et des jambes gonflées par des oedèmes pendant plusieurs jours.
Nous restons encore une semaine à Salta sans découvrir grand chose de nouveau. Nous apprécions au camping la compagnie de deux autres voyageurs Elisabeth et Michel, lesquels sont de Crest dans la Drôme.
4 avril 2009 - Quittant Salta nous avons l'intention d'aller faire un tour en URUGUAY. La route étant assez longue nous pensons flâner avant le long du Rio Parana.
La route reliant Salta à Corrientes est longue et monotone. De plus nous la connaissons pour l'avoir déjà prise dans l'autre sens. Nous la faisons donc en deux étapes.
Nous ne faisons pas halte à Corrientes mais à Goya qui soit dit est sans grand intérêt. Le lendemain nous sommes à Esquina où nous trouvons le camping "El Gringos". L'endroit est sympathique mais après une première nuit au bord du Rio Parana nous souhaitons repartir. Les nombreux moustiques et les campeurs argentins nous empêchent de dormir. A la réception du camping (éloignée de plusieurs centaines de mètres du fleuve) on nous propose de nous installer sur un terrain herbeux tout proche. Après réflexion nous acceptons.
Eh, Gaston ! y a l'téléphon qui son et y a jamais person qui y répond
Alors que nous sommes encore sur le bord du Rio, un couple dans la soixantaine vient nous inviter à dîner d'empanadas et autres milanaises au restaurant du camping.
Nous revoyons ce couple au moment de notre installation près de la réception. Il réitère son invitation...
A midi nous sommes conviés à un apéritif puis à déjeuner. Nous sommes tout d'abord surpris de ne pas voir nos hôtes partager notre table.(bien qu'ils y viennent prendre l'apéritif) Nous comprenons très rapidement qu'il s'agit de responsables du camping.
Le soir nous voici de nouveau attablés avec repas complet. Bien qu'occupés par d'autres clients Gaston et Suzanna viennent partager quelques instants avec nous.
Le dîner terminé nous nous retrouvons en leur compagnie à l'extérieur. Une chaude sympathie, autour de bouteilles de vin, nous entraîne à quelques boutades. Bernadette se lance même à chanter les premiers vers de la chanson de Nino Ferrer "Gaston y a le téléfon qui son". Cela fait rire et amène même à une promesse d'envoyer le fameux disque à Gaston.
Avant d'aller nous coucher Gaston nous invite à rester une autre journée pour que nous goûtions au cochon de lait qu'il compte faire cuire demain au four...
Après une bonne nuit, craignant d'abuser, (surtout pour nos estomacs) nous décidons de dire au revoir à ce sympathique Gaston et son aimable épouse Suzanna.