Argentine du 14 mai au 24 juin 2009 - Argentina from May 14 to June 24, 2009
Revenus en Argentine nous faisons étape à Colon. Le camping est partiellement inondé. Des pluies diluviennes se seraient abattues sur la ville il y a deux jours. Etant les seuls campeurs nous ne restons qu'une nuit.
Ayant consulté les prévisions météorologiques sur internet nous prenons la direction de Rosario pour aller passer quelques jours sur les bords du Rio Parana (avec la fraîcheur les moustiques ont disparus).
En d'autres endroits nous les appellerions des flics ripoux
Alors que nous roulons dans la province Entre Rios nous sommes arrêtés par un barrage policier. Sommés de nous garer sur le coté de la route nous présentons comme il nous l'est demandé les documents du conducteur et l'attestation d'assurance automobile.
Le policier qui nous a demandé les documents après avoir regardé si l'immatriculation correspondait va à la voiture de police stationnée sur le terre-plein et discute avec des collègues. Restés dans le véhicule nous les observons à l'aide des rétroviseurs.
Un second fonctionnaire de police vient à nous et à force de gestes nous fait comprendre que notre véhicule n'est pas équipé d'une plaque à l'arrière mentionnant 110 kilomètres/heure. Nous lui faisons observer que notre véhicule est doté d'une patente (plaque d'immatriculation) de la communauté européenne et qu'il correspond à la réglementation de notre pays. Il insiste disant qu'il y a infraction et qu'une "multa", (amende) doit être réglée. Nous lui faisons comprendre que s'il veut nous infliger la "multa" il devra nous remplir un document de la communauté européenne (écrite dans 4 langues, dont l'espagnol - que nous lui présentons). Sur ce document il doit y mentionner ses nom, qualité et matricule. Il nous rend rapidement le papier. Toutefois, pour essayer de nous intimider il demande à un collègue de prendre l'arrière du Defender en photo. Bernadette sort alors du véhicule et prend elle aussi les fonctionnaires de police en photo.
Dans les secondes qui suivent les policiers nous restituent nos documents et nous font signe de partir (sans un signe de politesse ou de courtoisie).
Attention DANGER
A quelques jours de là... alors que nous attendions un autobus...
En quelques minutes nous avons observé de nombreux dépassements interdits et dangereux.
Le clou est une voiture de police (l'appareil photos était hélas rangé) qui est dépassée au même endroit, dans les mêmes conditions sans que cela émeuve ses occupants.
Les conducteurs argentins sont si peu disciplinés qu'il n'est pas rare de compter une infraction toutes les deux minutes.
A Rosario c'est la galère pour trouver un camping (les nombreux renseignements demandés sont souvent erronés). Nous finissons par arriver de nuit à Carcarana, à une quarantaine de kilomètres de Rosario. Le balnéario municipal est vide mais nous nous y installons. Dès le matin nous le quittons. C'est sale et il n'y a pas d'eau chaude.
Le soir nous bivouaquons à San Pedro. Nous ne recommanderons pas là non plus l'endroit car cela ne vaut pas le prix des 50 pesos demandés.
Dès la fin de matinée nous quittons San Pedro. La seule halte que nous y faisons c'est pour retirer de l'argent à un guichet automatique.
Sur la route menant à Buenos Aires nous avisons une bifurcation en direction de Mar del Plata. La distance marquée est de 538 kilomètres. Cette route nous évite de passer dans la capitale fédérale et ses encombrements.
En fin d'après-midi nous trouvons un endroit dissimulé pour y faire un camping sauvage. En ce dimanche après-midi, la circulation est réduite. Alors que nous nous glissons dans nos draps, les poids lourds qui se sont reposés une partie de la journée reprennent leur route. Le trafic ralentit peu, sauf entre deux heures et cinq heures de la nuit.
Ce matin (18 mai), la température est fraîche. Bernadette apprécie son petit déjeuner au lit. Dehors je frissonne un peu, quoique couvert.
300 kilomètres nous séparent encore de Mar del Plata.
Où nous faisons le plein de calories
Il est déjà 14 heures lorsque nous avisons un restaurant-parilla sur le bord de notre route. De nombreuses voitures sont garées devant laissant entrevoir que la table est bonne. N'ayant pas l'intention de faire de la cuisine en arrivant à Mar del Plata nous faisons halte.
Les salles du restaurant sont bondées. Il nous faut attendre que de la place se libère. Aux coups de fourchettes donnés par les gens attablés nous en avons la lippe qui frétille.
Le patron nous ayant repéré et ne voulant pas que nous attendions trop longtemps nous propose de nous installer au comptoir qui longe sur trois cotés le grill central. En plus de déguster nous aurons donc en prime les fumets.
Les viandes qui nous sont servies sont très bonnes. Une demi-bouteille de Malbec (vin rouge de Cafayate) relève encore les goûts qui chatouillent nos papilles. Nous consacrons à notre soif une demi-bouteille d'eau, ce qui fait un équilibre...
Nous ne savons pas si beaucoup de nos lecteurs passerons par là mais si l'occasion s'en présente qu'ils n'hésitent pas à s'y s'arrêter.
Nous arrivons à Mar del Plata en milieu d'après-midi. Cherchant un camping repéré sur un guide nous nous adressons à un couple sur la promenade du bord de mer. Aimablement, il se propose de nous guider au plus près de l'endroit recherché.
Le camping est loin de ressembler à ce qui est décrit sur le guide. Nous savons, par expérience, que rien n'est en concordance. De plus, nous sommes en basse saison. Les services mentionnés sont fermés pour l'essentiel. L'automne avançant le cadre n'est ni, autant ensoleillé, herbeux ou encore feuillu. Les sanitaires sont par contre propres (ce qui est rare en Argentine).
Mar del Plata
Ayant projeté de rester plusieurs semaines à Mar del Plata nous en faisons doucement la découverte.
Les premiers faubourgs sont comme dans la périphérie de la plupart des villes d'Amérique du sud assez sales avec des constructions faites de matériaux divers.
Des quartiers aisés, avec de très belles maisons, se trouvent avant d'arriver dans le centre de la ville.
Le port ne rivalise pas bien sûr avec celui de Buenos Aires mais paraît assez actif.
Les commerces et les affaires se traitent dans le centre.
Une promenade agréable longe le bord de mer.
Lors de nos déambulations sur la promenade de bord de mer à Mar del Plata nous passons près d'un homme qui vend des disques, de musique de danse. Pour attirer les chalands il est équipé d'une sono. La musique à vendre est ainsi présentée. Il s'agit surtout de danses typiquement sud-américaines. Les airs sont entraînant. Spontanément, des couples se mettent à danser, ce qui est un plus pour le vendeur. Aujourd'hui, nous sommes amusés par un couple, de personnes âgées. Ils dansent avec des gestes gracieux et présentent des figures originales.
Le temps se refroidit
1er juin 2009 - Depuis trois jours il fait du vent et il pleut. Les températures se refroidissent et l'humidité nous pénètre.
Heureusement que nous avons un chauffage électrique dans notre toile de toit ainsi que dans notre toile annexe.
Délicieux comme un bonbon ou comment avoir le nez propre sans mouchoir.
La scène que nous racontons aurait sans doute pu se passer ailleurs qu'à Mar del Plata en Argentine. Quel que soit l'endroit, elle nous aurait sans doute fait autant rire.
Alors que nous étions à découvrir (avec une lenteur désespérante), la teneur de nos messages internet dans un cyber-café de la ville nous vîmes posté devant nous à moins d'un mètre un quidam qui tout en téléphonant avec son portable fourrageait consciencieusement dans ses narines. Bien que le spectacle ne soit pas très ragoûtant nous suivîmes son manège avec discrétion.
Se déplaçant vers une cabine téléphonique, l'homme quadragénaire, de condition modeste mais correctement habillé, s'installa le plus confortablement possible, son téléphone portable à l'oreille gauche et continua sa conversation. Pendant ce temps, sa main droite ne restait pas inactive, principalement son index. Celui-ci, profondément enfoncé dans une narine, faisait avant d'aller fourrager dans l'autre orifice un passage entre ses lèvres. Les papilles avaient l'air d'apprécier. Le manège dura plusieurs minutes, c'est à dire tout le temps de la communication.
Etait-ce une facétie ou une manière naturelle de se moucher. Nous n'avons pu le déterminer.
Lors de sa sortie l'homme semblait être normal et rien ne permettait de croire qu'il soit perturbé.
18 juin - l'Agence Mer et Voyages nous informe que le GRANDE BRASIL sur lequel nous devons embarquer à destination du Havre sera à Buenos Aires le 26 juin. Elle nous demande de prendre contact avec son agent en Argentine. Nous envoyons immédiatement un mail.
A la réception le 19 juin de la réponse de l'agent maritime qui nous demande de nous présenter à ses bureaux nous prenons la décision de quitter Mar del Plata le dimanche 21 juin.
Par la voie express qui relie Mar del Plata à Buenos Aires nous arrivons dans l'après-midi dans la capitale fédérale argentine. Nous cherchons un peu pour trouver un hôtel non éloigné du port. Ayant trouvé nous mettons à demain lundi la présentation chez le correspondant maritime de Mer et Voyages l'agent portuaire Turner & Co.
Vers 10 heures en ce lundi 22 juin nous avons chez Turner & Co connaissance de l'arrivée ce lundi 24 juin du Grande Brasile de la Cie Grimaldi Lines. On nous demande d'acheminer notre véhicule au port dès le lendemain pour 14 heures. Nous dormirons si nous le souhaitons sur place dans notre véhicule ou à l'hôtel si cette solution a notre préférence.
Notre Land Rover étant parqué dans le port auprès de deux autres véhicules allemands desquels nous avons fait connaissance des occupants nous retournons en ville faire un dernier tour. Ayant quitté le précédent hôtel nous en prenons un nouveau dans le centre.
Le 24 vers midi nous voyons le Grande Brasile approcher des quais. A 15 heures passées nous sommes en possession de notre cabine.
Il ne nous reste plus qu'à attendre le départ...