Roumanie 1 mois 707 kilomètres

Lorsque nous passons le pont qui enjambe le Danube des ouvriers qui travaillent à peindre la charpente métallique nous font de grands bonjours. C'est bien agréable après les silences des bulgares.

Pont sur le Danube - frontière Bulgarie Roumanie Bridge over the Danube - border Bulgaria Romania

La première ville Giurgiu sans charme particulier est vite passée.

N'ayant pas pris la précaution de changer les levas qui nous restent avant de quitter la Bulgarie ceux-ci, qui ne sont pas pris dans les bureaux de change frontaliers, nous restent dans les poches. Heureusement un conducteur turc, après hésitations, consent à me prendre le billet de 100 levas contre 40 €. Je perds 10 €. Le problème c'est que nous n'avons pas encore de leis (monnaie roumaine).

Nous roulons depuis longtemps et cherchons un endroit pour camper. La plaine qui s'étend à perte de vue n'offre aucun endroit discret ce qui nous ennuie. En effet, de temps à autre nous rencontrons des attelages d'un autre âge conduits par des tziganes. Ils nous croisent arborant de grands sourires et en frottant les pouces et les index (signifiant donnez nous de l'argent). Il ne serait pas prudent de camper tout près d'eux pour qu'ils viennent nous faire nuitamment une visite.

Nous avons faim. Des paysans vendent sur le bord de la route de belles cerises rouges. Hélas nous n'avons pas d'argent pour en acheter.

Dans le quatrième village nous recevons l'hospitalité. Nous sommes autorisés à camper près de la petite église entourée d'un cimetière de quelques tombes. Une palissade nous protégera d'éventuels visiteurs. Sur la route, à intervalles réguliers, passent les tziganes avec leurs chariots. Les villageois leur lancent des pierres pour qu'ils déguerpissent vite. Après installation je vais dans un petit commerce pour faire des courses mais l'épicière ne fait pas le change des €uros. Je reviens sans rien. Nous aurons au menu notre éternel plat de pâtes.

Au matin nous venons de terminer un maigre petit déjeuner lorsque le sacristain arrive avec deux brioches fourrées au miel et aux noix. Un délice.

Au moment du départ, l'ouvrier maçon qui nous a accueilli hier au soir et travaille à la réfection de l'église veut nous faire un cadeau. N'ayant rien de particulier sur lui il me donne une petite boite d'allumettes. Ce rien me semble énorme car j'ai vu dans les yeux de Popa Rodu de l'émotion. Pour le remercier Bernadette me prend en photos avec lui. Nous lui enverrons ce sera notre cadeau.

Village de Golugorenv avec Popa Rodu, le maçon Village of Golugorenv with Popa m Mason

Nous sommes encore à 30 kilomètres de Bucarest. Dans les champs les paysans travaillent avec leurs bêches ou des charrues tirées par des chevaux ou parfois par des hommes. Les tziganes sont toujours en mouvement. Nous prenons la précaution comme nous l'ont conseillé les roumains de ne pas nous arrêter à leur hauteur.

Les faubourgs de Bucarest sont sales et laids. De nombreux trous sur la chaussée nous obligent à slalomer par crainte de briser à nouveau un renfort de flèche de remorque. Dans le centre se trouvent de nombreux hôtels mais leurs prix sont élevés. Sur indication d'un jeune homme à vélo nous allons vers la gare. Un hôtel (sans étoile) mais propre nous demande après discussion 28 €. Comme il n'a pas de garage je vais jusqu'au parking gardé de l'hôtel Ibis. On consent à garder le tandem et la remorque.

ROMANIA 1 MONTH 707 KM

When we move the bridge that spans the Danube of workers who work to paint the metal frame we are big Hellos. It is quite pleasant after the silence of the Bulgarians.

The first city Giurgiu without charm is quickly passed.

Having not taken the precaution of changing levas them which remain to us before leaving the Bulgaria these, which are not taken in the border exchange offices remain in pockets. Fortunately a Turkish driver, after hesitation, agrees to take me 100 ticket levas against €40. I lose €10. The problem is that we do not yet have Leis (Romanian coin).

We drive for a long time and are looking for a place to camp. The plain stretching out of sight offers no discreet place bothers us. Indeed, from time to time we meet hitches of another age driven by Gypsies. They meet us with big smiles and rubbing the inch and the index (meaning give us money). It wouldn't be prudent to camp close to them so they come make us night a visit.

We are hungry. Farmers sell on the side of the road from beautiful red cherries. Unfortunately we have no money to buy.

In the fourth village we receive hospitality. We are authorized to camp near the small church surrounded by a cemetery of some tombs. A fence will protect us from potential visitors. On the road, at regular intervals, spend the Gypsies with their wagons. The villagers throw them stones so they hit quickly. After installation I'm going in a small trade for shopping but the grocery does not exchange of €uros. I come back with nothing. We will have our flat Lord's pasta menu.

In the morning we just finished a meager breakfast when the sacristan arrives with two buns filled with honey and nuts. A delight.

Upon departure, the construction worker who us hosted yesterday evening and worked on the rebuilding of the Church wants us to a gift. Having nothing particular to him he gives me a small box of matches. This nothing seems huge to me because I saw in the eyes of Popa m emotion. To thank Bernadette takes me photo with him. We will send him this will be our gift.

We are still at 30 km from Bucharest. The fields farmers work with their Spades and ploughs drawn by horses or by men sometimes. Gypsies are always in motion. We take precaution as we advised him the Romanians do not stop at their height.

The suburbs of Bucharest are dirty and ugly. Many holes on the ground require us to slalomer for fear of again breaking a reinforcement of arrow's trailer. In the centre there are many hotels, but their prices are high. On indication of a young man in cycling we will train station. A hotel (without star) but own asks us after discussion €28. As it has no garage I'll to the carpark kept the Ibis. It agrees to keep the tandem and trailer.

Bucarest.

Nous restons trois jours à Bucarest. La ville est agréable avec de grandes avenues (hors périphérie). On sent qu'un vent de liberté est venu souffler sur la cité. Nous aimons flâner au hasard des boulevards et des rues. Comme de bons touristes nous visitons le Palais Ceaucescu. Nous sommes déçus. Rien ne subsiste du dictateur. Les pièces immenses aux plafonds hauts sont devenues musée. S'y trouvent ciboires, icônes, peintures sur bois et autres encensoirs. Si ces objets sont beaux ils ne reflètent pas l'histoire récente du pays. D'aucune façon il n'est fait mention du couple égocentrique qui a dirigé le pays. Nous exprimons nos sentiments sur le livre d'or mis à la disposition des visiteurs. Nous ne sommes pas surpris d'y voir des commentaires identiques aux notres. Nous ne restons pas totalement sur nos regrets, des marbres blancs veinés de noir sont d'une beauté à couper le souffle, tout comme l'escalier monumental dont la finesse du travail laisse sans voix.

Bucharest.

We remain three days in Bucharest. The city is pleasant with large avenues (outside edge). We feel that a wind of freedom came to blows over the city. We like to wander randomly boulevards and streets. As good tourists we visit the Ceaucescu Palace. We are disappointed. Nothing remains of the dictator. Huge parts to high ceilings have become Museum. Are there ciboria, icons, paintings on wood and other censers. If these objects are beautiful they do not reflect the recent history of the country. Any way there is mention of the self-absorbed couple who ran the country. We express our feelings on the guestbook at the disposal of visitors. We are not surprised to see identical to ours comments. We remain not fully on our regrets, black veined white marbles are beautiful breathtaking, like the monumental staircase with the sharpness of the labour left speechless.

Bucarest - Palais Ceaucescu Bucharest - Palace Ceaucescu

Bucarest - église Bucharest - Church

Les renseignements recueillis auprès du consulat ne paraissent pas en faveur d'un passage par l'Ukraine. On nous invite toutefois à aller demander des précisions au consulat de ce pays. Sur place nous trouvons porte close.

En soirée dans la chambre nous étudions la carte de l'Europe. Si la route par l'Ukraine est plus plate elle se révèle plus dangereuse. Les vols y sont nombreux. Après une heure de réflexion nous décidons de prendre la direction de la Hongrie qui se trouve au nord ouest de la Roumanie. Nous avons la chaîne des Carpathes à traverser. Nous verrons bien.

Information collected from the Consulate did not seem to favour a passage through the Ukraine. We however invites us to go ask for clarification at the Consulate of that country. On the spot we find door close.

In the evening in the room we are studying the map of Europe. If the road by the Ukraine is more flat she proved more dangerous. Flights are numerous. After an hour of reflection we decide to take the direction of the Hungary which lies to the North West of the Romania. We have the chain of the Carpathian Mountains to cross. We'll see.

Où Bernadette va chez la coiffeuse et n'est pas contente.

Avant de quitter Bucarest Bernadette veut se faire couper les cheveux. Elle hésite longtemps devant plusieurs salons. Le dernier semble plus moderne. Nous y entrons. A mesure que la coiffeuse (une jeune est-ce une apprentie?) pratique la coupe l'inquiétude de Bernadette grandit. Elle fait arrêter le massacre. Le travail est totalement raté. Nous payons tout de même.

Where Bernadette goes to the hairdresser and is not pleased.

Before leaving Bucharest Bernadette wants to cut hair. She hesitate long before several lounges. The latter looks more modern. We go there. Measure than the hairdresser (a young does an apprentice?) practice cutting Bernadette concern grows. It did stop the killing. The work is totally missed. We pay all the same.

Pascal Daguise le sous-officier de l'Ambassade de France nous convie (pour notre dernière soirée) à dîner dans un restaurant situé près d'un lac au nord de Bucarest. Nous y allons en voiture. Pascal se révèle un gentil garçon. Nous passons une agréable soirée malgré une grosse averse qui inonde la terrasse. Heureusement nous avions pris place à l'intérieur.

Pascal Daguise NCO of the France Embassy invites us (on our last night) to dine in a restaurant near a lake north of Bucharest. We go there by car. Pascal turns a nice boy. We pass a pleasant evening despite a big downpour that flooded the terrace. Fortunately we had taken place inside.

Pascal Daguise et Daniel

Où la richesse du coeur vaut plus que celle de l'argent

4 juin. Il fait chaud. Bucarest est loin derrière nous. L'après-midi s'achève et nous cherchons un endroit pour planter la tente.

Alors que nous sommes arrêtés, un couple près d'une maisonnette nous observe puis s'avance vers nous. La jeune femme parle un peu français. Nous demandons si nous pouvons camper près de leur clôture en bois. Après une courte conversation avec son mari elle dit préférer que nous entrions dans le jardin. Lorsque nous y sommes le couple nous invite carrément à dormir dans la maison. Celle-ci est petite. Nous hésitons. Ne voulant pas vexer nous finissons par accepter. Notre matériel est rapidement mis à l'abri dans un petit hangar fermé ou est garée une vieille Traban qui ne roule plus.

Pendant que Cortel le mari est retourné travailler dans le champ de maïs tout proche sa femme prépare le dîner. Pour que nous ne restions pas seuls elle a demandé aux membres de sa famille qui habitent à coté de venir parler avec nous. Passent alors, le père, la mère, les frères et soeurs, les belles soeurs, les neveux et nièces. Nous mangeons pendant ce temps de délicieuses cerises charnues et juteuse à souhait.

Notre hôtesse vient nous inviter à prendre place pour le dîner. Elle a installé une table dans la minuscule chambre qui nous est destinée. Nous sommes surpris de prendre le repas sans eux. Elle dit que son mari ayant encore de l'ouvrage ils dîneront plus tard.

Au menu, deux oeufs sur le plat, du mouton frit, des pommes de terre rissolées. Nous devinons rapidement que notre repas est constitué sans nul doute de ce qu'ils avaient pour ce soir et sans doute demain. La viande est très grasse. Nous en mangeons le maximum. Par sécurité nous buvons de l'eau de notre bouteille.

Vers 21 heures le frère de Cortel vient nous voir avec deux bibles. Les familles sont adventistes. Il veut prêcher la bonne parole. Nous remercions mais prétextons une grande fatigue et un besoin de nous reposer.

Le lendemain matin nous voulons remercier en laissant quelques billets de banque. Notre geste semblant gêner nous préférons faire des photos avec les membres de la famille. Nous leur enverrons plus tard. Merci à vous jeunes gens. Que la vie vous comble dans l'avenir plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent. Si un jour notre route passe à nouveau par ici ce sera cette fois à nous de vous gâter.

Nous constatons en soirée que ce sont bien ceux qui ont le moins qui savent donner le plus. Ayant demandé à un chef d'entreprise de camper près de ses ateliers nous essuyons un refus catégorique.

Where the richness of the heart is worth more than money

4 June. It's hot. Bucharest is far behind us. The afternoon ends and we are looking for a place to pitch the tent.

While we stopped, a couple near a small house we observed then juts out towards us. The woman speaks a little french. We ask if we can camp near their wooden fence. After a short conversation with her husband she preferred that we were entering the garden. When we are the couple downright invites us to sleep in the House. It is small. We hesitate. Not wanting to hurt us eventually accept. Our equipment is quickly put away in a small closed hangar or is parked an old rocker that rolls over.

While Cortel husband returned to work in the nearby cornfield his wife preparing dinner. For that we remain not only she asked members of her family who live next to come talk with us. Then, pass the father, mother, brothers and sisters, the beautiful sisters, nieces and nephews. We eat during this time of delicious cherries plump and juicy to perfection.

Our hostess comes we invite to take a seat for dinner. It has installed a table in the tiny room intended for us. We are surprised by the meal without them. She said her husband still have the book they will dine later.

On the menu, two fried eggs, sheep fried, fried potatoes. Quickly, we guess that our meal is established without any doubt of what they had for tonight and probably tomorrow. The meat is very oily. We eat in the maximum. For safety we drink our bottle water.

Around 9 p.m. the brother of Cortel comes to us with two bibles. Families are Adventists. He wants to preach the good word. We thank prétextons a great fatigue and a need to rely.

The next morning we thank leaving a few banknotes. Our gesture appearing to obstruct we prefer take pictures with members of the family. We will send them later. Thank you young people. That life fills you in the future more than it has done so far. If one day our route passes by here it will be this time to us to spoil you.

We see in the evening these are those who have the least know how to give the most. Asked a business leader to camp near its workshops we wipe a categorical refusal.

Slobozia Moara - La maison de Cortel Slobozia Moara- The house of Cortel

Slobozia Moara - avec Cortel et son épouse, les parents de celle-ci Slobozia Moara - Cortel with his wife, her parents

Roumanie

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