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SUR LA ROUTE A DEUX - ON ROAD HAS TWO
1 mai 2015

De Salerno à Brindisi

De Salerno nous prenons en direction de l'est, les Pouilles. Les montées et les descentes vont s'y succéder? C'est une région peu peuplée aux habitants rudes qui peuvent avoir mauvais ou grand coeur. Les deux seront rencontrés.

 En fin d'après-midi, après avoir copieusement transpiré, nous cherchons un endroit ou planter la tente. Un champ d'oliviers semble pouvoir faire notre affaire. Par politesse, je vais à la ferme toute proche pour demander l'autorisation de nous installer. Après avoir frappé à la porte j'entends "avanti". Entré d'un mètre dans la maison, une mégère d'une quarantaine d'années, se rendant compte que je ne suis pas du pays, m'intime du bras et de la voix, vociférant des mots pour moi incompréhensibles mais significatifs de m'en aller vivement. J'essaie d'expliquer la raison qui m'amène mais les cris s'amplifient à tel point que Bernadette, sur le bord de la route, se demande ce qui se passe. Ce n'est qu'au moment ou nous appuyons sur les pédales qu'elle nous quitte des yeux et rentre dans sa maison.

Nos observations sur l'hospitalité italiennes ne se terminent pas là.

 Plus loin, à Postiglione, nous trouvons une maison ou l'on accepte que nous posions notre toile de tente. Tout près, une grande salle, qui à l'occasion doit être louée, dispose d'un lavabo et d'un wc. Nous profitons de cet équipement pour nous rafraîchir chacun notre tour. Pendant que Bernadette, nue comme un vers, est en train de se laver, le logeur vient ouvrir la porte, pour se rincer l'oeil. Il a une femme si gentille que nous ne faisons pas de scandale.

 La rencontre avec le bon samaritain

Au coeur des Pouilles la route est dure. Depuis le matin les cotes se succèdent et deviennent de plus en plus difficiles et longues. A midi, nous faisons un repas de tomates, mangées telles quelles et de fruits. Ce repas nous semble bien inconsistant pour gravir les pentes de 15% annoncées par panneaux. Pour moins peiner, nous désaccouplons le tandem et la remorque. Bernadette pousse le tandem et je tire la remorque. Nous avons péniblement fait un kilomètre lorsqu'un triporteur Piaggio, avec plateau, s'arrête près de moi. L'homme qui en descend, par gestes, m'invite à charger la remorque. Les 80 kgs sont montés. Nous rejoignons Bernadette. Elle a pris un peu d'avance et mange des figues sauvages mûres à souhait. Elle ne semble pas décidée à monter. Nous insistons (surtout moi). Le tandem placé près de la remorque Bernadette s'assoie à coté du conducteur. Je suis sur le plateau à tenir le matériel. Le Piaggio peine à monter les pentes qui se succèdent sur les dix kilomètres qui nous séparent du village ou se rend et habite l'homme. Je l'invite à boire un rafraîchissement dans un bar mais au moment de payer il refuse que je le fasse. Nous nous souviendrons toujours de toi Cataldo Soldovieri, l'homme aux yeux qui reflètent la bonté et qui sait donner sans excès de gestes et de langage.

 Ayant quitté Cataldo nous reprenons notre route. Celle-ci continue à monter mais en moins fort, environ 6% en continu. Nous nous arrêtons souvent pour nous reposer et boire. Le maigre repas de ce midi se fait sentir. Nos muscles ne veulent plus donner. Nous décidons de planter la tente en pleine nature. Dans un virage, un terre-plein avec des monticules de graviers nous permet de nous installer. Nous sommes hors de la vue des passants. Le ciel s'est obscurci, l'orage se prépare. A peine ai-je enfoncé le dernier piquet que la pluie se met à tomber avec violence. Nous sommes obligés de cuire nos pâtes à l'intérieur du auvent, courbés en deux. Il nous faut manger, sans cela demain, nous n'aurons pas de forces. Les pâtes englouties nous faisons une toilette sommaire avec des lingettes. Nous sentons presque le propre. La nuit est entrecoupée de réveils à cause des camions qui poussent leurs moteurs dans la montée.

 Le vent pendant la nuit a séché la tente. Nous ne perdons pas de temps et filons à 8 heures du matin en reprenant l'ascension des cols. Il nous faut attendre le trentième kilomètre pour avoir des faux-plats et des descentes. Nous ne traversons pas de villages. Ceux-ci sont tous à quatre ou cinq kilomètres sur les flancs des montagnes ce qui nous pose des problèmes de ravitaillement en eau et nourriture.

 Où nous sommes escortés par les carabiniers et les services de l'équipement.

 Des panneaux nous annoncent des tunnels. Le premier, court, est passé sans problème. Nous n'allumons même pas nos lumières. Avant le second nous sommes dépassés par une voiture de carabiniers qui nous font signe d'arrêter. Ils nous expliquent qu'il serait dangereux pour nous de traverser le tunnel, long de mille mètres et qui n'est pas éclairé. Ils nous invitent à passer par les villages de montagne, ce que nous refusons, leur montrant nos lumières sur le tandem et la remorque et en plus nos lampes frontales. Devant notre détermination ils appellent un camion de l'équipement. Quelques instants plus tard nous sommes dans le tunnel avec les carabiniers devant, l'équipement derrière, tous gyrophares allumés. L'autre bout du tunnel atteint ils nous font un signe de la main en guise d'au revoir.

13 heures, nous trouvons enfin une épicerie. Nous y faisons des achats d'urgence, eau, pain, biscuits, charcuterie et fruits. Quelques kilomètres plus loin nous nous arrêtons à l'ombre d'un pont pour un casse-croûte. La halte est réduite à son minimum, les camions et voitures passant à proximité faisant un bruit d'enfer. Notre route reprise nous désespérons de trouver un endroit pour camper. La route est maintenant en hauteur, comme une digue. Les terrains en contrebas, soit ne sont pas accessibles, soit qu'ils sont labourés. Ce n'est qu'après 101 kilomètres et 6 heures 50 que nous trouvons un terrain presque convenable (avec de hautes herbes que nous couchons) près d'une gare désaffectée. Sur le fronton de la bâtisse est encore visible Montalbano

 

SALERNO to BRINDISI

Salerno we take the direction of the is, Apulia. The ups and downs are going to succeed. It is a region sparsely populated harsh people that can have bad or great heart. Both kinds will be encountered.

Late in the afternoon, after profusely perspiring, we seek a place where to pitch the tent. A field of olive trees seem to do our business. Out of politeness, I go to the farm nearby for permission to settle. After knocking on the door I hear "avanti". Entered a meter in the House, a Taming of forty years, realizing that I'm not a guy in the country, intimate me arm and voice, shouting words to me incomprehensible but significant go strongly. I try to explain the reason that brings me but Cree is increasing to the point where Bernadette, on the edge of the road, wondered what is happening. It was only at the point where we support on the pedals it leaves us eyes enters his house.

Our observations on Italian hospitality do not complete.

Further, Postiglione, we find a house where we accept that we ask our canvas tent. Nearby, a large room, which must on occasion be rented, has a sink and a toilet. We take this equipment to refresh us each our tour. While Bernadette, naked as a verse, is trying to wash, the accommodation provider has open the door to rinse the eye. He has a wife so nice that we do not scandal.

 The meeting with the Good Samaritan.

 In the heart of Puglia the road is hard. Since the morning the sides succeed and become more and more difficult and long. At midday, we make a meal of tomatoes, eaten such and fruit. This meal seems well inconsistent to climb 15% slopes announced by panels. For less toil, we separate the tandem and trailer. Bernadette pushes the tandem and I shoot the trailer. We have painfully one kilometer when a Piaggio Scooter, with tray, stops near me. The man who falls, gestures, invites me to load the trailer. 80 kgs are mounted. We agree with Bernadette. It took a little bit in advance and eating wild figs ripe to perfection. It seems not determined to mount. We insist (especially me). The tandem placed near the trailer Bernadette sits next to the driver. I'm on the shelf to hold equipment. The Piaggio barely climb the slopes which follow on the ten kilometers that separate us from the village where human live. I invite him to drink a drink in a bar but at the time to pay he refuses that I do so. We will always remember you Cataldo Soldovieri, the man in the eyes that reflect the goodness and that knows how to give without excess of gestures and language.

Having left Cataldo we resume our route. It continues to rise but less strong, about 6% continuously. We often stop to rest and drink. This lean lunch arises. Our muscles want more give. We decide to pitch our tent in the wilderness. In a turn, a median with mounds of gravel, allows us to settle. We are out of sight of passersby. The sky is obscured, the storm is preparing. Hardly did I pressed the last stakes that rain starts to fall with violence. We have to cook our pasta inside the awning bent in two. We need to eat, otherwise tomorrow, we have no forces. Squealing pasta we do a summary toilet with wipes. We almost feel clean. The night is interrupted by alarm clocks because the trucks that grow their engines during the climb.

The wind, at night, has dried the tent. We lose no time and veins at 8 o'clock in the morning taking the ascent of the mountain passes. We need to wait the thirtieth kilometer for faux-dishes and descents. We are not villages. All four or five kilometers on the slopes of the mountains are what we have water and food supply problems.

Where we are escorted by the Carabinieri and equipment services.

The panels we announce tunnels. The first, short, went without a problem. We turn not even on our lights. Before the second we are overtaken by a carabinieri vehicle that make us sign to stop. They explain that it would be dangerous for us to go through the tunnel, one thousand meters long and which is not illuminated. They invite us to go through the villages of mountain, which we reject, showing them our enlightenment on the tandem and trailer and in addition our headlamps. Before our determination they call an equipment truck. Moments later we are in the tunnel with the Carabinieri front equipment behind, all lights lit. The other end of the tunnel reaches they make us waved goodbye.

13 hours. We finally find a grocery store. We make purchases of emergency, water, bread, biscuits, sausage and fruit. A few kilometers later we stop in the shadow of a bridge for a snack. The stop is reduced at least trucks and cars passing nearby making a lot of noise. Our route resumed we despair of finding a place to camp. The road is now in height, as a dam. The land below, either are not accessible, either they are plowed. It was only after 101 km and 6: 50 pm that we find almost suitable land (with tall grasses that lie) near a disused train station. On the pediment of the building is still visible Montalbano.

 

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