Maroc suite 7
Lorsque nous quittons Meknès pour Fès
Le train qui était prévu à 14 heures 51 arrive seulement à 16 heures 30. Il est bondé. Les voyageurs ne tiennent pas compte des 2ème et 1ère classes. Nous ne pouvons même pas monter dans le wagon dans lequel nos places sont réservées. Nous réussissons à nous glisser dans la dernière voiture. Pendant quelques kilomètres nous sommes debout dans le couloir. Un jeune marocain propose à Bernadette sa place assise. Le jeune homme venant auprès de moi nous engageons la conversation laquelle dure jusqu'à Fès.
Un hôtel Ibis se trouve près de la gare. Nous y allons. Le réceptionniste nous annonce que c'est complet. Il nous laisse l'espoir d'une annulation de réservation. Il nous faut pour cela attendre deux heures (jusqu'à 19 heures passées).
Fès
01 avril - Le ciel est chargé de gros nuages lourds. Nous partons toutefois en début d'après-midi faire un tour. Tout d'abord dans le centre ville (que nous trouvons très dégagé et propre) puis dans la médina laquelle a certaines rues typiques avec des maisons aux balcons de bois. S'il n'y avait pas de laides antennes paraboliques tout serait parfait. Plus loin nous arrivons près du Palais Royal. Notre promenade est écourtée par une pluie serrée. Nous décidons de rentrer à l'hôtel en taxi.
2ème journée à Fès. Ce matin encore le ciel est chargé de nuages puis cela se dégage. Nous en profitons pour continuer notre promenade interrompue hier. Au cours de celle-ci nous prenons quelques photos.
Fourbus
Cette 3ème journée à Fès nous offre un ciel bleu. Quelques nuages seulement se promènent dans le ciel.
Nous faisons un grand tour des médinas et des souks de la kasbah. Les ruelles sont bondées de monde. Nous apprécions (sauf quelques exceptions) de ne pas être appelés ou "accrochés" par les vendeurs. Au contraire, ce sont des mots aimables de bienvenue.
A la sortie du souk nous passons devant les étals des bouchers. Bernadette est prise de hauts le coeur devant les panses, les tripes, têtes et pieds de chèvres, moutons, vaches (ici rien ne se perd tout est vendu pour être cuit et mangé). Elle se retient si fort de respirer qu'elle se trouve au bord de l'étouffement.
Les six heures de promenade nous voient revenir à l'hôtel heureux, les pieds échauffés mais cela en valait le coup.
When we leave Meknes to Fez
Dernière journée à Fès
Nous avons le sentiment d'avoir vu l'essentiel à Fès. Le ciel couvert de nuages nous incite à prendre une journée de repos.
Ayant encore 12 jours devant nous avant d'embarquer pour la France nous décidons d'aller voir du coté d'Oujda. Pour nous y rendre nous choisissons à nouveau le train. En matinée nous réservons nos places pour demain.
Sympathiques mais vraiment indisciplinés
A la gare de Fès qui se trouve dans un minuscule bâtiment (la gare principale est en démolition et doit être reconstruite), une cohue indescriptible règne. J'hésite à prendre une file d'attente à un guichet. Après observation je choisis celle qui me semble être la plus rectiligne. Se trouve à ma droite une autre file laquelle est gonflée de nombreux resquilleurs. Après un quart d'heure d'attente et le renvoi (à plusieurs reprises) de personnes qui veulent remonter ma file je suis à mon tour au guichet. A ma droite l'anarchie s'est installée. Le guichetier, excédé, pour rétablir un semblant d'ordre, ferme son guichet, met un panneau devant l'hygiaphone et demande aux clients de se mettre en file, sans cela, dit-il, il ne rouvrira pas. De mauvaise grâce les clients s'exécutent. A peine le guichet est-il rouvert que c'est à nouveau comme au souk.
L'aura, l'aura pas
Nous quittons l'hôtel qui est placé près de la gare plus de 20 minutes avant le départ de notre train. A l'approche de celle-ci nous voyons une foule, d'une centaine de personnes au moins, massée devant le portail qui donne accès à la cour. Le portail est fermé et des policiers en interdisent l'ouverture. Sachant que notre train qui vient de Rabat n'a que quelques minutes d'arrêt en gare nous essayons de nous glisser pour entrer. Nous en sommes empêchés par les personnes qui sont devant nous et qui veulent aussi entrer (certains comme nous sont munis de billets et les exhibent aux policiers et responsables de la gare). Un mouvement en avant dû à la colère des voyageurs fait entrouvrir le portail . J'en profite comme quatre ou cinq personnes pour me glisser dans la cour de la gare. Bernadette ne réussit pas à passer (elle protège un enfant de quatre ou cinq ans qui se trouve aux pieds de sa mère et qui dans les mouvements de la foule risque d'être mis à terre et piétiné). Une fois de l'autre coté je tempête pour qu'elle soit autorisée à pénétrer. Ceci ne se fait pas sans mal. Deux ou trois personnes réussissent à entrer en même temps que Bernadette.
Nous pensons que l'accès aux quais n'est plus qu'une formalité. Mais non, le hall est bloqué par une barrière. Policiers et cheminots filtrent encore pour disent-ils empêcher les resquilleurs (sans billet) et les gens sans réservation de montrer dans le train déjà bondé. Nos places de 1ère classe avec réservation nous ouvrent le passage. Nous rejoignons rapidement l'unique voiture de 1ère classe du train. A peine sommes-nous montés que le train démarre.
OUF... Il faut le voir pour le croire.
Nos places réservées sont occupées... par deux personnes qui ont les places d'à coté. Les leurs le sont par une dame (âgée et malade ou feignant de l'être). Il nous faut insister pour que nos places soient libérées d'autant que la dame qui occupe l'une de nos places est à faire sa prière les mains écartées devant la poitrine (son mari a demandé à Bernadette d'attendre qu'elle ait terminé). La prière finie nous pouvons enfin nous asseoir.
Les deux personnes qui se trouvaient à notre place descendent à Taza à une centaine de kilomètres de Fès. Il nous reste encore 300 kilomètres avant d'arriver à Oujda.
A partir de Taza le paysage change. De la verte campagne que nous avions se trouve maintenant un désert. Parfois aux abords des petites villes des champs d'oliviers et des plantations d'acacias viennent rompre pendant quelques secondes la monotonie du paysage.
La dame âgée et sa fille qui vont aussi jusqu'à Oujda ont repris possession des deux autres places libres du compartiment. Un moment la dame lâche discrètement un pet. Nos narines sont vite averties. L'odeur est concentrée. Bernadette se glisse le nez dans le col de sa veste. Pour ma part je respire une fois sur deux. Petit à petit l'odeur redevient respirable grâce à la ventilation.
Partis à 10 heures 55 de Fès nous arrivons à Oujda à 16 heures 35 (seulement 5 minutes de retard). Nous nous présentons à l'hôtel Ibis mais hélas c'est complet. Nous prenons
une chambre dans autre hôtel proche.