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SUR LA ROUTE A DEUX - ON ROAD HAS TWO
1 mai 2015

Vers Mersin via Anamur

La dernière nuit, la tente est secouée comme un fétu de paille. Je sors retendre les cordes et enfoncer au maximum les piquets. A peine suis-je rentré que l'orage se déchaîne avec une forte pluie martelant la toile. Nous craignons de subir une inondation. L'orage s'éloigne aussi vite qu'il est venu emmenant avec lui les rafales de vent et la pluie. Rassurés nous nous endormons. Au matin, dans le petit auvent subsiste une flaque d'eau. Mes tennis y surnagent.

 

Pauvre chien

 Il nous a gardé. Il croit qu'à notre tour nous allons le faire. Le berger allemand qui pendant quatre nuits a dormi près de notre tente, le dos appuyé sur la toile, nous suit du regard dans nos rangements. Lorsque nous montons sur le tandem et quittons le camping il est derrière nous. Nous pensons qu'au bout de quelques centaines de mètres il fera demi-tour. Après un kilomètre il trottine toujours derrière la remorque. Avec de grands gestes Bernadette essaie de le renvoyer, sans résultat. Des faux-plats nous ralentissant le chien nous devance. Une première descente nous permet de nous éloigner mais plus loin il nous rattrape. Au troisième kilomètre, Bernadette, à contrecoeur, prend sa canne et donne un coup sur le flanc du chien qui gémit. Prudent, il continue à suivre mais à une centaine de mètres. Une longue descente nous permet enfin de prendre de la vitesse. Le chien ne continue pas. Nous ne pouvions l'emmener mais nous sommes tristes.

 Gazipasa n'est qu'à 29 kilomètres du camping mais à cause d'un fort vent de face et une route aux forts et nombreux dénivelés nous mettons quatre heures pour l'atteindre. Petit hôtel à 15 000 000, sans chichi mais propre.

 

Savoir donner et recevoir

 Notre carte au 1/1 000 000ème n'est pas précise mais elle annonce des cols à 11 et 14%. Nous risquons d'avoir des surprises. La première est de 10%. A chaque virage nous espérons rester à la même altitude ou descendre mais cela monte toujours. Nous traversons des petits villages aux maisons accrochées aux flancs des montagnes. Les habitants nous saluent gentiment de la main. Les enfants marchent auprès de nous, surpris de notre lenteur. Un homme, sur le bord de la route, le visage buriné par le soleil et les intempéries, nous offre dans une montée, deux amandes sorties de sa poche, sans que nous nous arrêtions. Sans penser aux microbes dont elles sont porteuses nous les mangeons. Nous faisons un signe de gratitude de la main auquel il répond de la même façon. Plus loin, alors que nous sommes arrêtés, pour récupérer et grignoter des biscuits, deux femmes passent près de nous. L'une porte sur son dos, comme le font les africaines, un enfant d'environ deux ans. A ses pieds un enfant de trois ou quatre ans. Ce dernier, voyant le paquet de biscuits se poste carrément devant moi. Je lui donne un gâteau ainsi qu'à l'enfant sur le dos de sa mère. Personne ne dit merci. Apparemment ce n'est pas dans les coutumes. Lorsque nous repartons nous retrouvons la femme avec l'enfant sur le dos qui nous arrête. Elle a un sac avec de grosses et belles fraises. Prenant à pleines mains elle nous en donne trois poignées. Les gens d'ici savent dire merci, à leur manière.

 La route monte toujours. A 400 mètres nous sommes dans les nuages. Nous sommes fatigués. A part les biscuits, les fraises et des bananes nous n'avons pas fait de repas. Redescendus à 200 mètres nous n'avons plus les nuages. Il est 15 heures 30, dans une heure il va faire nuit. Nous cherchons un endroit pour camper. Un homme propose de nous accueillir chez lui à un kilomètre mais ses odeurs de sueurs et la propreté des ses vêtements nous laissent perplexes sur l'aspect de sa maison. Nous remercions disant préférer planter notre tente sur le terre plein sous les pins qui se trouve tout près. 16 heures 45, installés, nous prenons notre repas, un potage et une boite de haricots, éclairés par une lampe frontale.

 Notre popote nous permet de faire un petit déjeuner satisfaisant. Alors que nous sommes sur le départ, un homme arrêté sur le bord de la route tout près vient nous donner, sans rien dire, à chacun un bonbon. Ce sucre a-t-il pensé nous fera du bien pour l'ascension des 400 mètres qui nous attendent. Autour de nous le vent fait tourbillonner les nuages. Alors que nous arrivons au sommet d'un petit col le vent de face est si fort que nous devons descendre de tandem et pousser, ce qui ne se fait pas sans difficulté. Une fois le col passé le vent nous pousse dans le dos. Nous devons appuyer dur les poignées de freins au maximum. La descente jusqu'au bord de mer est vite faite.

 

Last night, the tent is shaken like a straw fetu. I'm going to tighten the strings and push up the stakes. Just I am returning the storm breaks loose with heavy rain pounding the canvas. We are afraid of a flood. The storm recedes as fast he came bringing with him the gusts of wind and rain. Reassured we fall asleep. In the morning, the small canopy are still in a puddle. My tennis is open.
Poor dog
It kept us. He believes that in our turn we'll do it. The German shepherd who, for four nights, has stayed near our tent, back on the canvas, follows us look in our storage. When we ride on the tandem and leave the campsite it is behind us. We believe that after a few hundred metres he would turn around. After a mile he still trots behind the trailer. With grand gestures Bernadette tries to return it, without result. False-dishes we slowing the dog we ahead. A first descent allows us to move away but later it catches up. The third kilometre, Bernadette, reluctantly takes his cane and kicks on the side of the dog which whines. Careful, it continues to follow but a hundred meters. A long descent finally allows us to pick up speed. The dog does not continue. We couldn't take him but we are sad.
Gazipasa is only 29 kilometres from the campsite but due to a strong headwind, and a strong and many altitude Highway we put four hours to reach it. Small hotel 15 000 000, without fuss but clean.
Give and receive knowledge
Our map at 1: 1 000 000th is not accurate but it announces collars at 11-14%. We may have some surprises. The first is 10%. At every turn we hope stay at the same altitude or go down but it always rises. We cross small villages with houses clinging to the sides of the mountains. The inhabitants greet us gently by hand. The children walk with us, surprised by our slowness. A man, on the side of the road, the face weathered by the Sun and weather, offers us in a climb, two kernels out of his pocket, without that we stopped. Without thinking of microbes which they carry we eat. We are a sign of gratitude from the hand to which it responds the same way. Further, while we stopped, to retrieve and nibble cookies, two women spend close to us. The door on his back, as do the African, a child of about two years. At his feet a child of three or four years. The latter, seeing the packet of biscuits position squarely in front of me. I give him a cake as well as child on its mother's back. Nobody says thank you. Apparently this is not in the customs. When we left we find the woman with the child on the back which stops us. She has a bag with's big and beautiful strawberries. Taking with both hands she gives us three handles. People here know how to say thank you, in their own way.
The road goes still. 400 metres we are in the clouds. We are tired. Aside from cookies, strawberries and bananas we did not meals. Dropped 200 metres we have more clouds. It is 3: 30 pm, within an hour he will make night. We seek a place for camping. A man offers us to welcome home one kilometer but its smells of sweat and cleanliness of her clothes leave us puzzled about the appearance of his home. We thank saying prefer to pitch our tent on the full earth under the pine trees which is located nearby. 16 hours 45, installed, we take our meals, soup and a box of beans, illuminated by a lamp.
Our meals allows us to make a satisfactory breakfast. While we're on the start, a man arrested on the side of the road just nearby we give, without anything say, each a candy. This sugar he thought we will be good for the ascent of the 400 metres which await us. Around us the wind is whirling clouds. While we arrive at the top of a small pass the headwind is so strong that we must descend from tandem and push, what is not done without difficulty. Once the pass past the wind pushes us in the back. We must press hard brakes up handles. The descent to the sea edge is quickly made.
 

Entre Erdemli et Mersin - Photo prise du haut d'un col de plus de 300m monté avec le tandem et la remorque

Entre Erdemli et Anamur Between Erdemli and Anamur

 

 Les grandes eaux.

 Nous trouvons un camping près d'une petite plage. C'est tellement caillouteux qu'il nous est impossible de poser la tente. De plus, l'air patibulaire du patron finit de nous en dissuader. En contrebas, un peu avant la plage, dans une sorte de vallonnement se trouvent des pins parasols. Dessous des aiguilles, comme la nuit passée nous serviront de matelas. Nous nous installons sous l'oeil goguenard du patron du motel-restaurant-camping. Nous sommes bien. Lors de la préparation de nos pâtes une ondée nous oblige à nous replier sous la tente. Cela s'arrête rapidement. Nous passons une bonne nuit.

6 heures 30, nous entendons au loin des grondements. 7 heures 15, les premières gouttes commencent à tomber. En quelques minutes ce sont des trombes d'eau accompagnées de rafales de vent. Bientôt la tente est inondée sur plus de cinq centimètres. Dans le auvent nous mettons les affaires sur les sièges pliants. Dans la tente, Bernadette a rassemblé toutes les affaires dans des sacs de plastique. Malgré la pluie battante, elle décide d'aller se réfugier au restaurant. Je reste pour empêcher la toile de s'en aller à la mer. 8 heures 50, l'orage s'en va doucement en emportant le gros de la pluie. La toile intérieure est trempée. Dehors, je relève le tandem qui est tombé. Dans la remorque tout est bien sec. Près du restaurant, j'ai la surprise de voir Bernadette, grelottante, à demi enveloppée dans une couverture de survie. Elle dit que le restaurateur lui a fermé la porte au nez. 9 heures,  ce dernier nous propose de rentrer et de nous louer une chambre dans son motel en frottant explicitement son pouce et son index. Le regardant bien fixement nous lui faisons comprendre qu'il peut aller se faire voir. Nous restons encore un moment à demi-abrités que la pluie cesse. A la tente, peu de dégâts, seulement la boite de sel qui nage. Par contre, tout est à faire sécher. Par chance, le soleil se met à briller généreusement. Pendant que les affaires sèchent sur les buissons, nous préparons et prenons le petit déjeuner, notre table installée juste de l'autre coté de la route face au restaurant. Le restaurateur après avoir jeté un coup d'oeil préfère se cacher. A midi, tout est rangé, nous pouvons partir.

 Nous n'avons pas fini de gravir notre Everest. Les 17 kilomètres qui nous séparent d'Anamur nous réservent encore des efforts. Parfois, nous allons si peu vite que le compteur, sans doute fâché marque zéro. Dans un dernier virage, nous voyons enfin au loin dans la plaine, la ville d'Anamur avec ses minarets. La descente doit être faite avec prudence. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour laisser refroidir les jantes qui sont brûlantes à cause du freinage. A Anamur, le motel-camping est fermé. Nous trouvons en ville un hôtel, très moyen, avec eau chaude, chauffage et petit déjeuner pour 24 000 000 de livres (13,00 €). La douche, après trois jours de route, est accueillie avec bonheur.

 

Anamur.

 Alors que nous sommes à prendre le petit déjeuner, un homme, parlant un peu français, vient nous dire qu'il nous a vu à la télévision turque et aussi sur le journal Posta. C'est le résultat de l'interview d'Alanya. Il n'a plus le journal, hélas.

 C'est notre deuxième journée à Anamur. La pluie et les orages n'ont pas cessés depuis notre arrivée. Armés de nos parapluies nous nous promenons quand même en ville. De fréquentes coupures d'électricité perturbent nos séances d'internet. Sortant de déjeuner nous apercevons un 4X4 Lada, immatriculé en Savoie, garé devant le restaurant. Une femme est à la place du passager. Nous lui disons bonjour. Elle dit s'être installée avec son mari dans la région d'Anamur ou ils font construire une maison. Quelques minutes plus tard, le mari arrive accompagné d'un ami turc. Avant de nous quitter nous échangeons avec le couple Pajean nos adresses internet. Sur le chemin de l'hôtel nous achetons deux bières et 1 kg de cacahuètes. Dans la chambre, lorsque nous décortiquons les arachides nous nous apercevons qu'elles ne sont pas grillées. La gourmandise est toujours punie.

 10 décembre, c'est notre 36ème anniversaire de mariage. Le temps a mis ses plus beaux habits. Nous cherchons en vain un restaurant qui ne fait pas de kebab. C'est devant un plat de pâtes après un apéritif que nous fêtons l'anniversaire.

 

La route entre Anamur et Aydincik est truffée de montées longues et difficiles. Des coupe-jarrets à 15% nous obligent à descendre du tandem et à pousser à plusieurs reprises. C'est complètement vidés et frigorifiés par le vent du nord que nous arrivons enfin à Aydincik. A un poste de police nous demandons aux fonctionnaires de nous indiquer un hôtel convenable. Il fait nuit. La rue n'est pas éclairée. Nous avançons avec prudence en évitant les nombreux trous dans la chaussée. Le vent glacé tourne sans arrêt, venant tantôt de gauche, de droite, de derrière. Voyant une enseigne de motel je laisse Bernadette près du tandem et je vais voir. C'est un infâme bouge, sale, avec des chambres à six lits. Les clients sont essentiellement des ouvriers. De retour près du tandem celui-ci est gardé par un homme qui me dit que ma femme est à l'intérieur de l'épicerie toute proche. On lui a donné un siège, un chaï et placé devant elle un radiateur à gaz. On m'offre aussi du chaï. Un homme nous parle à nouveau de l'article passé dans le journal Posta. Il n'a plus l'article qui a servi à emballer du poisson. Une fois que je suis réchauffé, l'homme au journal, propose de nous accompagner à l'hôtel du Pêcheur déjà indiqué par les policiers. L'hôtel est simple mais on y sent autant la chaleur du coeur que celle du radiateur qui trône au centre de la pièce. Les chambres ne sont pas chauffées mais de gros édredons et des couvertures supplémentaires nous empêcheront d'avoir froid. Le repas est pris en compagnie de Peter, un allemand, qui parle français. La pizza de Bernadette, mes brochettes de viande et les frites réparent les faiblesses de notre alimentation de la journée. Le patron, ancien pécheur (d'ou le nom de l'hôtel) nous propose ainsi qu'à Peter d'aller faire une visite à son frère qui est ancien professeur de français. Bien que fatigués nous acceptons espérant seulement que la soirée ne sera pas trop longue. Le frère nous retient jusqu'à minuit. La conversation intéressante au début devient stérile la dernière heure, le raki, (une boisson anisée alcoolisée) affaiblissant les facultés intellectuelles de notre hôte. C'est avec quelques bâillements que nous prenons congé, pressés de gagner le lit et son édredon.

 Le matin, nous déjeunons à la française à l'aide de notre popote. Le patron qui avait préparé une soupe de poissons à notre intention est déçu.

 La journée se passe en efforts continus. La route comme hier est truffée de pentes accentuées. A Ovacik le motel annoncé se trouve encore à trois kilomètres. Nous les franchissons au bord de l'épuisement. Le vent glacial nous raidissant malgré nos vestes polaires et les cirés plastiques. Nous sommes les seuls clients. Le motel, surtout fait pour les vacances d'été, ne dispose pas de chauffage. Bernadette en réclame un (ou le prix de la nuit sera minoré de 5 000 000  de livres. Le gérant, consent , après bien des hésitations, à nous laisser son chauffage électrique mobile personnel, à conditions que nous rajoutions 2 000 000 de livres (1,80 €). Dehors, les rafales de vent se déchaînent. Des sifflements se font entendre aux joints des fenêtres. Tout en mangeant nos assiettes de pâtes, nous nous félicitons d'avoir trouvé ce motel. Un camping sauvage aurait été dur à vivre.

 Le temps est très clair avec un léger souffle de vent. La route toujours aussi dure. Le matériel souffre autant que nous. Dans une ascension, nous entendons à diverses reprises de petits claquements. Ce sont des rayon de la roue arrière qui cassent. De retour au niveau de la mer je vérifie les dégâts. Cinq rayons sont cassés. Sans démonter la roue je change les quatre rayons cassés coté gauche et je règle au mieux. Le cinquième, coté pignons me prendrait trop de temps. Nous tentons un départ avec un rayon cassé.

Les dénivelés sont maintenant plus doux. Malgré cela notre moyenne a beaucoup baissée à cause du changement des rayons. La fatigue s'empare de nous. Bernadette a mal aux genoux suite aux efforts fournis ces derniers jours. Nous n'arrivons pas à Sifilké avant la nuit. Nous optons pour un camping sauvage. Une forêt de pins nous abritera un peu de la faible température nocturne (5° environ). Il est 14 heures. La tente montée nous déjeunons d'une soupe bien chaude suivie d'une macédoine aux légumes arrosée d'huile d'olive, de tabasco et de beurre. A 17 heures la nuit est tombée. Nous nous glissons dans nos duvets avec sur nous la couverture de laine et une couverture de survie. Je n'ai pas froid. Je réchauffe Bernadette qui semble frigorifiée.

The great waters.
We find a campsite near a small beach. It is so stony that it is impossible to ask the tent. In addition, sinister air of the boss finishes dissuade us. Below, a little before the beach, in a kind of undulating lie of pines. Below needles, as the night passed we will serve as mattresses. We settle under the bantering eye of the boss of the motel-restaurant-camping. We are well. During the preparation of our pasta a wavy obliges us to back us in the tent. It stops quickly. We spend a good night.
6: 30 pm, we hear the rumbling off. 7: 15 pm, the first drops begin to fall. In a few minutes they are of cloudbursts accompanied by gusts of wind. Soon the tent is flooded more than five centimeters. In the awning we put business on folding seats. In the tent, Bernadette brought together all business in plastic bags. Despite the pouring rain, she decides to go to take refuge in the restaurant. I remain to prevent the canvas to go away to the sea. 8: 50 pm, the storm goes gently taking the bulk of the rain. The inner fabric is soaked. Outside, I note the tandem that has fallen. In the trailer everything is dry. Next to the restaurant, I have the surprise to see Bernadette, shaking, half wrapped in a survival blanket. She said that the Restorer him has closed the door on the nose. 9 hours latter we proposed to return and rent us a room in his motel explicitly rubbing his thumb and his forefinger. Well staring at him we understand that it can go see. We are still a moment at demi-abrites that the rain stops. At the tent, little damage, only the box salt swimming. On the other hand, everything is dry. By chance, the Sun begins to shine generously. While business dry on bushes, we prepare and take breakfast, our installed table just on the other side of the road opposite the restaurant. The restaurateur after throwing a glance prefers to hide. At noon, everything is tidy, we can leave.
We have not finished our Everest climb. The 17 km that separate us from Anamur reserve us further efforts. Sometimes, we will if rather quickly that the counter, no doubt angry scores zero. In a last turn, we see finally off in plain, the city of Anamur with its minarets. The descent must be made with caution. We stop several times to cool rims that are hot due to braking. Anamur, the motel-camping is closed. We find in the city hotel, very average, with hot water, heating and breakfast for 24 million pounds (€13.00). The shower, after three days of road, is greeted with happiness.
Anamur.
While we are at breakfast, a man, speaking a little french, just tell us saw us it on Turkish television and the newspaper Posta also. It is the result of the interview of Alanya. He no longer has the journal, alas.
It was our second day at Anamur. Rain and storms have not stopped since our arrival. Weapons of our umbrellas we walk even in the city. Of frequent power cuts disrupt our internet sessions. Outgoing lunch we see a 4 x 4 Lada, registered in Savoie, parked outside the restaurant. A woman is in the passenger seat. We say hello. She settled with her husband in the region Anamur or they are building a House. A few minutes later, the husband arrived with a Turkish friend. Before leave us we exchange with the couple Pajean our internet addresses. On the way to the hotel we buy two beers and 1 kg of peanuts. In the House, when we décortiquons the peanuts we find that they are not roasted. Gluttony is always punished.
December 10, this is our 36th wedding anniversary. Time has developed its finest clothes. We seek in vain a restaurant that doesn't have a kebab. It was before a plate of pasta after an appetizer that we are celebrating the anniversary.
The road between Anamur and may is full of long climbs and difficult. The thieves to 15% we forced to descend the tandem and push several times. It is completely drained and refrigerated by the wind from the North that we finally arrive in May. We ask officials tell us a decent hotel at a police station. It is night. The street is not lit. We are moving with caution avoiding the many holes in the pavement. Wind iced turns without stopping, sometimes coming from left, from right, from behind. Seeing a sign of motel I leave Bernadette near the tandem and I'll see. This is one infamous moves, dirty, with rooms with six beds. The customers are mainly workers. Back near the tandem it is guarded by a man who told me that my wife was inside the grocery store nearby. He was given a seat, a wine cellar and placed in front of it a gas furnace. We also offer me of chai. A man talks again article in the newspaper Posta. It has more article that was used to wrap fish. Once I warmed up, the man in the journal, offers to accompany us to the hotel of the fisherman already indicated by the police. The hotel is simple but we feel as much heat from the heart than the heater that sits at the center of the room. The rooms are not heated but large comforters and additional blankets we prevent you from being cold. The meal is taken in the company of Peter, a German, who speaks french. Bernadette pizza, my meat skewers and fries repair weaknesses in our food of the day. The boss, former fisherman (hence the name of the hotel) offers as well as Peter to go pay a visit to his brother who is a former Professor of french. Well that tired we accept only that the evening will hopefully not too long. The brother holding back us until midnight. The interesting conversation at the beginning becomes sterile the last hour, raki, (an alcoholic aniseed drink) weakening the intellectual faculties of our host. It is with a few yawns that we take leave, eager to win the bed and his quilt.
The morning, we have lunch at the French using our meals. The skipper, who had prepared a fish soup to our intention is disappointed.
The day is happening in ongoing efforts. The road as yesterday is full of steep slopes. Ovacik announced motel is still three kilometres. We are taking on the edge of exhaustion. The icy wind around us despite our polar jackets and plastic waxes. We are the only customers. The motel, especially made for the summer vacation, is not heating. Bernadette claimed one (or the price of the night will be reduced by 5 million pounds. The Manager, agrees, after much hesitation, to leave us his personal mobile electric heating, in conditions that we added 2 million pounds (€1.80). Outside, the wind gusts unleashed. Whistles are heard at the joints of the windows. While eating our plates of pasta, we are pleased to have found this motel. A wild campsite would have been hard to live.
The time is very clear with a light blowing of wind. The road still also lasts. The material suffers as much as we. In a climb, we hear repeatedly of small clicks. It is the radius of the rear wheel that break. Back at sea level I check the damage. Five spokes are broken. Without removing the wheel I change the left side broken four-star and I rule at best. The fifth side Gables would take too much time. We try a start with a broken spoke.
The slopes are now softer. Despite this our average has significantly lowered due to the change in the rays. Fatigue takes hold of us. Bernadette has bad knees following the efforts these days. We do not Sifilke before nightfall. We opt for a wilderness camping. A pine forest will house us a little low night temperature (about 5 °). It is 14 hours. The mounted tent we have lunch followed by hot soup of a Macedonia vegetables sprinkled with olive oil, tabasco and butter. At 5 p.m. the night has fallen. We are slipping in our duvets with we the wool blanket and a survival blanket. I'm not cold. I warms Bernadette which seems to refrigerated.
Pour rejoindre Sifilké nous avons encore une vingtaine de kilomètres. Après un petit déjeuner fait de biscuits, de miel, de thé, nous reprenons notre route. Elle est moins dure qu'hier, seulement 8%. Malgré cela nous entendons encore de petits claquements. Ce sont encore quatre rayons qui cassent. Dans le dernier kilomètre avant Sifilké un cinquième rayon lâche. Comme les autruches nous faisons semblant de ne pas entendre. A l'arrivée ce ne sont pas cinq mais six rayons qui sont cassés.

 Les faubourgs de Sifilké sont sales, les maisons non terminées. Le centre ville n'est guère mieux. Nous y trouvons un hôtel qui après discussion nous offre le gîte, le petit déjeuner et un chauffage pour 20 000 000 de livres. Si l'on nous avait demandé davantage nous aurions sans doute accepté tellement nous sommes fatigués. Miraculeusement, en face de l'hôtel se trouve un réparateur de cycles. Vérification faite la roue est fichue (jante fendue). Je demande une roue neuve mais avec mon moyeu à cassette. Une nouveauté pour le technicien qui place notre moyeu et rayonne la roue. Au restaurant nous réparons nos forces par un bon repas de poissons. Le patron nous offre le chaï.

 La ville si elle n'a pas de charme possède tout au moins un capital. Elle a des restaurants à la cuisine correcte et variée. Nous décidons de rester une journée à nous reposer et à faire bombance. Tout aurait été pour le mieux si dans un point internet on ne m'avait pas volé mon bonnet de laine polaire (offert pas ma fille aînée). La colère et la déception sont à leur comble.

 

To join Sifilke we still have about 20 kilometres. After a breakfast of biscuits, honey, the, we resume our route. It is less harsh than yesterday, only 8%. Despite this we still hear small clicks. They are still four rays that break. In the last kilometre before Sifilke a fifth Ray loose. As ostriches we pretend not to hear. On arrival they are not five but six rays that are broken.
The suburbs of Sifilke are dirty, the houses that haven't been completed. The city centre is much better. We have a hotel that after discussion offers us the lodging, breakfast and heating for 20 million pounds. If had asked us more we would have probably accepted so we are tired. Miraculously, in front of the hotel lies a repairer of cycles. Made checking the wheel is damn (slotted RIM). I request a new wheel but with my hub cassette. A novelty for the technician who place our hub and radiates the wheel. At the restaurant we repair our forces by a good meal of fish. The boss gives us the chai.
The city if she didn't charm has at least a capital. It has the correct and varied cuisine restaurants. We decide to stay a day to to rest us and do partying. All would have been for the best in internet point it does not stole me my fleece hat (not offered my eldest daughter). Anger and disappointment are at their peak.

Conflit hôtelier

 Les 50 kilomètres pour arriver à Erdemli sont faciles, seulement quelques cotes à 8%. Nous y trouvons , après d'âpres discussions, un hôtel à 20 000 000 de livres, eau chaude théorique, chauffage d'appoint mais pas de petit déjeuner. L'examen de la chambre nous apprend vite que la douche sera glacée, que les draps n'ont pas été changés, les serviettes manquantes et qu'il n'y a pas de papier hygiénique. Bernadette en bonne gouvernante fait remédier rapidement à tout cela (sauf l'eau chaude qui est solaire). Nous sommes à peine installés que l'on vient demander le prix de la nuitée. Nous répondons que ce sera fait demain. On revient encore trois fois. A la réception, on prétend que c'est le patron qui le demande. Lorsque je demande qu'on l'appelle il est introuvable. De guerre lasse Bernadette règle. Quelques minutes plus tard nous apprenons que le patron est tout bonnement l'homme de la réception. Bernadette le traite de faux cul. Même s'il comprend l'homme s'en moque. Il a reçu son argent. La nuit est au deux tiers passée lorsque nous avons une sensation de froid. Le chauffage électrique est éteint. Un fusible a certainement été enlevé. Nous nous serrons l'un contre l'autre. Nous ferons un scandale demain mais cela ne servira pas à grand chose. Au matin, en allant chercher le nécessaire pour le petit déjeuner dans la remorque je suis amusé par le personnel qui fait semblant en me voyant de chercher dans un tableau de fusibles. Je fais part du problème au patron qui fait l'étonné. Lorsque je reviens dans la chambre, ô miracle, le radiateur fonctionne à nouveau.

Au moment de partir nous voulons donner un pourboire à l'homme de peine de l'hôtel, lequel à sa manière a servi de fusible entre nous et son patron. Ce dernier sans doute voyant cette sympathie l'appelle avec brusquerie.

 

Hotel conflict
The 50 km to Erdemli are easy, only a few sides to 8%. We have, after after discussion, a hotel at 20 000 000 books, theoretical hot water, heating but not breakfast. Examination of the room soon learns us that the shower will be ice, that the sheets were not changed, missing towels and that there is no toilet paper. Bernadette in good governess made rapidly remedy everything (except the hot water which is solar). We barely settled just ask the price of the overnight stay. We answer that it will be done tomorrow. Back three more times. Upon receipt, it claims that it is the boss who asks. When I ask that so-called it is not found. War weary Bernadette rule. A few minutes later we learn that the boss is simply the man of reception. Bernadette treats fake ass. Even if it includes the man is fun. He received his money. The night is two-thirds passed when we have a sensation of cold. The electric heater is turned off. Certainly, a fuse was removed. We shake one against the other. We will do a scandal tomorrow but it will not be used much. In the morning, by fetching the necessary for breakfast in the trailer I'm amused by staff who pretends saw me look up in a table of fuses. I am part of the problem to the boss who is the amazed. When I come back in the room, o miracle, the heater works again.
At the time of starting we want to give a tip to man's punishment of the hotel, which in its own way served as fuse between us and his boss. The latter no doubt seeing this sympathy calls it with bluntness.
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