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SUR LA ROUTE A DEUX - ON ROAD HAS TWO
1 mai 2015

Retour en Turquie - Yumurtalik

Retour en Turquie après 4 semaines et des examens réconfortants.

 En ce dimanche 2 février nous quittons Paris Charles de Gaulle sous un ciel couvert et neigeux à destination d'Instanbul (via Amsterdam) ou nous atterrissons sous la pluie. Sans quitter l'aéroport nous cherchons un moyen pour rejoindre Ceyhan. La location d'une voiture est vite écartée car trop chère. Nous trouvons des billets sur Turkish Airlines à destination d'Adana via Ankara. dans cette dernière ville, mal renseignés, nous évitons de peu de manquer notre correspondance.

 A Adana l'air est chargé d'humidité et orageux. Il fait nuit. Il est trop tard pour rejoindre Ceyhan ce soir. Nous cherchons un hôtel. Le chauffeur de taxi qui nous a pris en charge à l'aéroport croit avoir à faire à des touristes ordinaires. Il nous emmène dans un hôtel de sa connaissance ou les prix sont gonflés en vue d'une commission. Les 100 000 000 de livres demandés sont loin de correspondre à la catégorie de l'établissement. Nous reprenons notre chemin à pieds, vers le centre ville ou nous avons un bien meilleur hôtel pour 40 000 000. A peine sommes-nous à l'abri que l'orage éclate.

 Avant le départ de l'hôtel nous téléphonons à Nuri pour lui dire que nous sommes de retour. Il nous attend à Ceyhan à son bureau. Nous prenons le bus (les 55 kms nous coûtent 2,10 €). L'inflation a encore grimpée, dans le bon sens pour nous. A Ceyhan Nuri manifeste autant de plaisir aux retrouvailles que nous. Il nous emmène chez lui. Nous lui remettons une bouteille de champagne et à sa femme des chocolats fins. Cette dernière nous invite à partager le repas de midi avec elle et des amies. Le repas est simple, salade variée aux piments. Nuri comme d'habitude ne déjeune pas.

 A l'hôtel ou nous avons passé la nuit du 26 au 27 décembre nous avons, cette fois, une chambre avec salle d'eau et wc. A 18 heures, Nuri vient nous chercher pour dîner en ville (comme il le fait pratiquement chaque jour). Après le repas il souhaite nous présenter à sa soeur à qui il a parlé de nous. elle habite une petite maison basse, toute simple. Il y a là toute la famille, des cousins. Visiblement nous sommes l'attraction. Certains boivent du café (turc), d'autres du thé. Une heure plus tard, Nuri n'ayant pas envie de rentrer nous emmène chez un cousin habitant une HLM. Nous y restons deux heures. Nuri faisant l'interprète (à l'occasion il joue sur les mots pour plaisanter). On nous propose de revenir demain midi pour déjeuner mais nous refusons poliment devant le dénuement constaté.

 4 février - Dans la matinée je vais pour chercher le tandem et la remorque. Nuri m'a averti que ses fils avaient fait un tour avec le tandem. Je crains le pire. Mes craintes sont fondées. Outre la boue dont il est couvert, le tandem a la dynamo qui pend lamentablement, la manette de changement de plateaux cassée, un rayon à la roue arrière cassé et la roue voilée. J'appelle les enfants de Nuri qui jurent leurs grands dieux qu'ils n'y sont pour rien, tout en se moquant ouvertement de moi (c'est ça les gosses de riche). J'entreprends un nettoyage complet et répare les pièces cassées. Je serre comme il faut la dynamo. Je reviendrai chercher le matériel juste avant notre départ.

De retour à l'hôtel après avoir parlé des détériorations constatées nous décidons, Bernadette et moi d'en dire le moins possible à Nuri. Ce dernier un peu avant midi nous envoie un homme avec sa voiture pour venir nous chercher. Il prend la précaution de lui remettre sa carte d'identité pour qu'il nous la présente. Nous sommes emmené au restaurant ou nous avons dîné le 26 décembre et ou nous avons fait la connaissance de Nuri. Ce dernier ne mange pas. Il boit par contre du raki et de la bière. A un gamin qui vend des cacahuètes Nuri donne 500 000 livres pour une assiette d'arachides. Un autre gamin, vient à son tour tenter sa chance. Bernadette donne généreusement 1 500 000 livres. Pour la forme elle prend une poignée de cacahuètes. Notre ami a l'air de penser que nous sommes généreux mais il en est heureux. Nuri connaît beaucoup de monde. Il nous présente. Apparemment ma mésaventure de la fin de décembre est connue car on me demande si je vais mieux. Certains nous mettent en garde de continuer vers la Syrie. Il en va de notre vie disent-ils. Nuri est de cet avis. Pour nous permettre d'attendre la suite des évènements politiques (des bruits de guerre Etats-Unis/Irak sont sérieux) il propose de mettre à notre disposition, gratuitement, un appartement au bord de la mer à une trentaine de kilomètres de là. Nous pourrons y rester, si nous le souhaitons jusqu'au mois de juin, moment ou la famille va s'y rendre. Nous disons réfléchir jusqu'à demain. L'homme qui est venu nous chercher à l'hôtel, ami de Nuri (qui en compte beaucoup car il distribue facilement les billets de 10 000 000) nous invite avec insistance à venir chez lui. Sur place nous constatons que ce n'est pas la richesse. On nous offre du café, thé ou de la bière. La femme, selon Nuri, lit dans le marc de café (turc). Elle dit des banalités à Bernadette qui fait semblant d'être crédule. Nuri demande son avenir. Après les prédictions, il sort un billet de 5 000 000. Bernadette a compris le message. Ces gens insistent pour que nous venions demain déjeuner. Nous disons oui sous condition d'être accompagnés de Nuri. Une fois dehors, ce dernier nous dit que les 10 000 000 seront mieux employés à acheter du sucre et de la farine. C'est pour cela qu'ils ont été donnés à la femme.

La dernière journée à Ceyhan est employée à rassembler nos affaires. Le tandem est amené au bureau de Nuri d'ou nous partirons demain pour Yumurtalik ou se trouve l'appartement qui nous est prêté. Nous déjeunons chez le copain de Nuri. les prix maintenant sont les mêmes que pour les turcs, c'est à dire divisés par cinq. en soirée, notre ami, nous emmène dans un restaurant chic ou le poisson est excellent. Nous passons ensuite voir le cousin qui a exprime à plusieurs reprises le désir de nous recevoir à nouveau. Ces gens sont d'une grande gentillesse. Ils offrent au delà de leurs moyens. Nous sommes gênés de ne pouvoir rien faire pour eux.

 

Back in Turkey after 4 weeks and comforting reviews
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In this Sunday, February 2 we leave Paris Charles de Gaulle airport under cloudy and snowy skies destined for Istanbul (via Amsterdam) or we land in the rain. Without leaving the airport we are seeking a way to reach Ceyhan. Renting a car is quickly dismissed as too expensive. We find tickets on Turkish Airlines destined for Adana via Ankara. in the latter city, badly informed, we avoid little miss our correspondence.
Adana air is responsible for moisture and stormy. It is night. It is too late to reach Ceyhan tonight. We are looking for a hotel. The taxi driver who took us at the airport believes it has to do to ordinary tourists. He takes us to a hotel of its knowledge or prices are inflated for a commission. The 100 000 000 requested books are far short of the category of the establishment. We resume our way on foot to the city centre or we have a much better hotel for 40 000 000. Scarcely are we away the storm broke out.
Prior to departure from the hotel we call Nuri to tell him that we are back. He expects Ceyhan at his office. We take the bus (55 kms cost US €2.10). Inflation has still increased in the right direction for us. At Ceyhan Nuri manifest as much pleasure from our reunion. He takes us home. We give him a bottle of champagne and his wife to fine chocolates. The latter invites us to share the meal and lunch with her friends. The meal is simple, varied pepper salad. Nuri as usual do lunch.
The hotel where we spent the night of 26 to 27 December we have, this time, a bedroom with shower room and wc. 18 hours, Nuri just pick us up for dinner in the city (as he does almost every day). After the meal he wants to introduce us to his sister in which he talked to us. She lives in a small house low, simple. There are there any family, cousins. Obviously we are the attraction. Some drink (Turkish) coffee of tea. An hour later, Nuri did not want to go we takes a cousin living in a housing. We are still two hours. Nuri making the interpreter (occasionally he plays on words for joke). It offers to come back tomorrow noon for lunch but we politely refuse before found destitution.
4 February - in the morning I go to seek the tandem and trailer. Nuri warned me that his son had made a tour with the tandem. I fear the worst. My fears are based. In addition to mud which it is covered, the tandem has dynamo hanging miserably, broken plates change lever, a RADIUS to the broken rear wheel and the veiled wheel. I call Nuri children who swear their great gods that they have for nothing, while mocking openly to me (it of rich kids). I do a complete cleaning and repairs the broken parts. I the greenhouse as it takes the dynamo. I will return to seek the material just before our departure.
Back to the hotel after having spoken of the observed damage we decide, Bernadette and me to say the least possible to Nuri. The latter just before noon sent us a man with his car to come pick us up. He took care to give him his identity card so he presents it to us. We are taken to the restaurant or we dined on 26 December and or we made the acquaintance of Nuri. The latter do not eat. However, he drinks beer and raki. A kid who sells peanuts Nuri gave £ 500,000 for a plate of peanuts. An another kid, comes in turn to try his luck. Bernadette generously gives 1 500 000 pounds. For the shape it takes a handful of peanuts. Our friend has seem to think that we are generous but it is happy. Nuri knows many people. He presents. Apparently my mishap at the end of December is known as asked me if I better. Some warn us to continue towards the Syria. It is our lives they say. Nuri is of this opinion. Enable us to wait for the sequence of political events (United States/Iraq war noises are serious) it proposes to make available, free of charge, an apartment by the sea about 30 miles away. We can stay there, if we want to see until the month of June, time or the family will go there. We think until tomorrow. The man who came to pick us up at the hotel, friend of Nuri (which has many because it easily delivers 10,000,000 tickets) invites us insistently to come home. On the spot we find that is not wealth. We are offered coffee, tea or beer. The woman, according to Nuri, reads in (Turkish) coffee grounds. She told Bernadette that pretends to be gullible trivialities. Nuri asked his future. After the predictions, he released a ticket from 5 000 000. Bernadette understood the message. These people insist that we came tomorrow lunch. We say Yes under the condition of being accompanied by Nuri. Once outside, he tells us the 10 000 000 will be better used to buy sugar and flour. That is why they were given to the woman.
The last day to Ceyhan is used to collect our belongings. The tandem is brought to the office of Nuri where we will leave tomorrow to Yumurtalik or is the apartment that is lent to us. We have lunch at Nuri buddy. prices now are the same as for the Turks, it means divided by five. in the evening, our friend, takes us to a fancy restaurant or fish is excellent. We then see the cousin who repeatedly expressed the desire to receive us again. These people are a great kindness. They offer beyond their means. We are embarrassed to do anything for them.
Direction Yumurtalik.

 Nous démarrons sous le regard amusé des gens. Sortis de Ceyhan, la route de Yumurtalik s'étire sur une quinzaine de kilomètres toute droite. Au treizième kilomètre un gendarme nous fait signe d'arrêter. Qua veut-il ?  Simplement nous offrir un thé. Avant d'entrer dans la Jandarma Bernadette remet, sur son cycliste, sa jupe qu'elle avait quittée à la sortie de Ceyhan. La surprise aux gendarmes dans le bureau étant passée nous discutons en anglais, une vingtaine de minutes, un verre de chaï à la main. On nous offre aussi à manger mais nous refusons poliment disant ne pas pouvoir nous arrêter trop longtemps. L'arrivée du chef de brigade tend un peu l'atmosphère. Nous décidons d'en profiter pour partir. Les derniers vingt kilomètres sont plus vallonnés. Ils ne présenteraient pas de difficultés sans une inactivité de plus d'un mois.

 Nous sommes à Yumurtalik à 16 heures. Nous allons comme prévu chercher la clé de l'appartement dans un restaurant proche. On insiste pour nous accompagner (ce sont dit-on les consignes qui ont été données). Le soir, Nuri, accompagné d'un cousin (un autre) nous convie au restaurant. Au menu de beaux et bons poissons grillés.

 Yumurtalik.

 Petite ville de vacances Yumurtalik est aussi un petit port de pêche. Une plage, bordée d'un boulevard ou sont construits des immeubles récents et derrière ceux-ci la ville proprement dite, laquelle est miséreuse, à part quelques villas. Nous ne savons pas combien de temps nous allons rester là mais nous avons l'impression que nous allons y mourir d'ennui.

 La plage est assez belle mais hélas encombrée de détritus ainsi que de débris de bouteilles de verre. Des enfants y jouent au ballon sans aucune précaution. Curieusement personne ne semble se blesser.

 

Direction Yumurtalik.
We start under the amused gaze of people. Out of Ceyhan, Yumurtalik Highway stretches 15 kilometers all right. Thirteenth mile a gendarme signalled us to stop. Quebec wants? Simply give us a tea. Before entering the Jandarma Bernadette presents her skirt that she had left at the outlet of Ceyhan on his bicycle. The surprise to the gendarmes in the office past we discuss in English, about 20 minutes, a glass of chai in hand. It also offers dining but we refuse politely saying cannot stop us too long. The arrival of the head of brigade tends a little atmosphere. We decide to leave. The last twenty kilometers are more hilly. They would pose a hardship without an idle over a month.
We are in Yumurtalik to 16 hours. We will as expected seek the key to the apartment in a nearby restaurant. Emphasis is to accompany us (this are said to be the instructions that were given). The evening, Nuri, accompanied by a cousin (another) invites us to the restaurant. The beautiful and good fish menu grilled.
Yumurtalik.
Small holiday Yumurtalik town is also a small fishing port. A beach, lined a boulevard or are built recent buildings and behind them the city proper, which is depressed, apart from a few villas. We do not know how long we'll stay there, but we have the impression that we are going to die of boredom.
The beach is quite beautiful but unfortunately cluttered detritus as well as debris from glass bottles. Children play ball without any precautions. Curiously no one seems to get hurt.
L'arrière du pays que nous visiterons de nombreuses fois à tandem est très cultivé. Le blé et le maïs, cultivés sur les mêmes terrains dans l'année ne laissent aucun répit à la terre. On récolte aussi des pastèques sur de grandes étendues. Les ouvriers et ouvrières agricoles  kurdes sont exploités par les turcs (qui ne font pas grand chose) et vivent sous des abris faits de bois et de plastiques maraîchers. Certains nous mettent en garde contre ces gens mais nous n'avons jamais eu à craindre d'eux. Sans doute s'ils avaient pu nous le faire comprendre nous auraient-ils dit leurs mauvaises conditions de travail et de vie (ce que les turcs n'aiment pas).
The back of the country that we will visit many times in tandem is widely cultivated. Wheat and corn, grown on the same land in the year leave no respite to the Earth. Are also harvested watermelons on large tracts. Workers and Kurdish farm workers are exploited by the Turks (who do not much) and live in shelters made of wood and plastics market. Some warn us against these people, but we have never had to worry about them. No doubt if they could make us understand we have said poor conditions of work and life (what the Turks do not like).

 

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