Istanbul
A l'arrivée il fait nuit. Le port des ferries est situé hors de la ville ou tout au moins c'est notre idée. Nous prenons la direction du centre. En chemin nous voyons des (beaux) hôtels mais leurs prix vont de 91,OO € à 40,00 € après discussion. C'est encore trop cher. Dans le centre ville historique, nous trouvons de nombreux hôtels, de toutes catégories. La fièvre de Bernadette n'étant pas tombée nous prenons le premier rencontré pour 12,00 €. La chambre est sale, les couvertures poussiéreuses, le flotteur de la chasse d'eau est mal réglé, il n'y a pas de serviettes... Bernadette n'ayant pas faim nous ne dînons pas. Elle a froid. J'étends sur elle les deux grandes serviettes de bain que je suis allé chercher. Il est 22 heures.
Il n'est pas cinq heures lorsque le muezzin lance l'appel pour la première prière de la journée. Nous sursautons dans notre lit. Un minaret se trouve à moins de dix mètres de notre fenêtre. Quel que soit le quartier ou nous serons il y aura toujours une mosquée proche. Les cinq appels à la prière ne pourront pas être manqués. A Istanbul, il y aurait 2000 mosquées.
Dans la matinée, nous trouvons, toujours dans la vieille ville, un autre hôtel, deux étoiles cette fois pour 20 € par jour, petit déjeuner compris et télévision. Le tandem et la remorque sont garés dans un coin du vaste salon. Nous y resterons les 11 jours de notre séjour à Istanbul.
Que de choses à voir. Les grandes mosquées, plus belles les unes que les autres, Sainte Sophie (payante), la mosquée Sultan Ahmet dite la mosquée bleue, la mosquée Yéni Camii près des quais, la mosquée d'Otaköy qui surplombe le Golden Horn et plusieurs autres.. Puis, il y a Le grand Bazar où nous ne sommes jamais fatigués d'aller. C'est un endroit magique ou l'on peut tout trouver. Les commerçants savent sans chercher la nationalité du client, s'adresser directement à lui dans sa langue maternelle. Il est dit, qu'au Grand Bazar, les commerçants ouvrent entre eux des paris sur la nationalité des chalands. Bernadette s'y trouve comme un poisson dans l'eau. Fine négociatrice elle est vite repérée par les marchands qui trouvent en elle une interlocutrice à leur goût. Plus loin, nos narines s'agitent dans le marché aux épices. Les senteurs nous montent à la tête. Elles sont tellement nombreuses qu'ils nous est difficile d'en reconnaître une à moins de mettre le nez dessus. S'y trouvent aussi, les figues confites garnies de cerneaux de noix, des dattes et des dizaines d'autres présentations. Nous ne résistons pas à la tentation d'acheter quelques unes de ces friandises.
Nous ne visitons pas le Le Palais Tokapi faute de prendre une longue queue pour atteindre la billetterie. C'est dommage.
Un consulat de Syrie se trouvant à Istanbul nous y demandons des visas pour ce pays. Nous nous présentons aussi au Consulat de France pour faire connaître notre présence dans le pays. Nous y sommes fort bien reçus. Les représentations diplomatiques se trouvent dans des quartiers modernes. Tout y est différent de la vieille ville, les bâtiments mais aussi les populations le plus souvent habillées à l'européenne.
La multitude des zéros sur les billets de banque donnent la tentation aux chauffeurs de taxi d'arnaquer les touristes. L'un d'entre eux essaie de nous rendre un billet de 1 000 000 au lieu de 10 000 000 mais cela ne fonctionne pas. Dommage pour lui.
Pendant ces journées nous aimons flâner le long du Golden Horn, dans le quartier de Taksim, dans les vieilles rues étroites du vieil Istanbul; Nous préférons souvent les endroits peu ou pas fréquentés par les touristes. Aucune crainte ne nous anime.
Les restaurants sont nombreux. Nous déjeunons et dînons de kebab mais aussi de sardines et de poissons grillés, de salades...Les prix sont très abordables. Dans les quartiers éloignés de la zone touristique les plats sont plus typiques.
Le soir et les week end les rues populaires se transforment en véritables marchés. Les vendeurs, qui n'ont pas de patente, ramassent tout en quelques secondes lorsque la police approche. La rue redevient déserte. Seuls les clients sont à nouveau promeneurs. La police passée tout reprend comme dans un chaudron en ébullition.
On ne peut séjourner à Istanbul sans faire un tour sur le Bosphore. Nous préférons prendre un autobus de la mer pour rejoindre les bords de la Mer Noire. Des bateaux plus légers font des excursions mais, même après avoir discuté, le prix est au moins deux fois plus élevé. Pendant cette randonnée, à peine sommes nous assis, que des serveurs nous tendent des verres de jus d'orange. Bernadette et moi en prenons chacun un. Le quai quitté, les garçons viennent pour encaisser 6 000 000 par verre. Sans être naïf, je ne pensais pas qu'un verre d'orange puisse coûter ce prix. Je refuse de régler plus de 3 000 000 par verre et fais comprendre que si ce prix n'est pas accepté ce sera rien du tout. Mes observations refroidissent les touristes qui ne s'étaient pas encore servis. Le prix n'ayant pas été baissé je ne paye rien malgré les relances faites par les serveurs. Ceci ne gâche pas le plaisir trouvé dans la promenade car tout le long des rives se trouvent de magnifiques demeures, les pieds dans l'eau. Sur le retour, alors qu'il fait nuit, nous pouvons voir les mêmes immeubles s'avançant sur l'eau de manière fantomatique. La Tour de Galata, les mosquées, éclairées par des projecteurs, ressortent sur le sombre de la ville.
Istanbul, à la charnière de deux continents, attire non seulement les touristes mais aussi les randonneurs de toutes sortes, à pieds (sacs à dos), à vélo, en voiture... Nous ne manquons pas d'en rencontrer. Nous échangeons alors ce qui peut être utile dans les pays traversés par les uns et les autres. Ce ne sont souvent que de petits rien mais qui en certaines circonstances se transforment en aide précieuse.
Ayant fait des achats, en Grèce puis à Istanbul, ne pouvant les transporter dans notre remorque nous préparons un colis pour l'expédier en France. Nous délaissons DHL et ses prix trop élevés pour la poste turque. Au guichet, le préposé éventre le paquet que j'avais eu tant de mal à fermer et à faire propre. Une fois le contenu vérifié (non pas pour la douane mais pour raison de sécurité) le postier referme tant bien que mal le colis qu'il entoure simplement d'une ficelle. Plus tard, nous saurons que tout est arrivé à bon port.
Istanbul - de la vieille ville européenne vers le Pont de Galata et la rive asiatique
Istanbul - Intérieur de Sainte Sophie Istanbul - interior of St. Sophia
Istanbul - Le Grand Bazar Istanbul - Grand Bazaar
Istanbul - Le Grand Bazar - Bernadette attirée par ce qui brille Istanbul - The Grand Bazaar - Bernadette attracted what shines
Istanbul - La Mosquée Bleue Istanbul - the Blue Mosque
Istanbul - une rue de la vieille ville Istanbul - a street of the old town
Istanbul - Repas du soir en terrasse Istanbul - The evening meal on the terrace