Izmir
Izmir.
Le lendemain matin nous trouvons à deux pas de l'hôtel un forgeron pour effectuer la soudure du renfort de flèche. Mieux, il nous rajoute un second renfort qui amortira les coups et les contrecoups. Avant de partir nous faisons une photo du forgeron (qui ne veut pas être payé). Posent avec lui ses ouvriers et amis du quartier. Je tiens pour l'occasion le drapeau turc.
Izmir - Photo souvenir après la réparation de la remorque Izmir - Souvenir Photo after the repair of the trailer
Nous gagnons le centre d'Izmir. Cherchant le quartier des hôtels nous demandons aux passants. Un homme parlant un peu d'anglais se propose de nous accompagner. Nous sommes suivis par des jeunes drogués à la colle qui visiblement nous cherchent querelle. L'un d'eux donne un coup de pied dans l'arrière de la remorque. Notre guide le rosse copieusement et plus loin informe des policiers (toujours nombreux) de l'incident. Parmi les nombreux hôtels nous faisons choix d'un deux étoiles. de 45 000 000 le prix est descendu à 40 000 000 de livres 21,00 €). C'est confortable, spacieux avec coin salon. Dommage que ce soit poussiéreux.
Pendant les deux jours que nous sommes à Izmir le temps reste maussade ce qui ne permet pas de faire de belles photos. Le centre ville est assez plaisant mais les quartiers populaires sont sales, les restaurants de misérables gargotes, devant les boucheries les têtes de moutons trônent avec les mouches.
Nous nous renseignons à la gare pour un transport vers Antalya mais ce n'est pas possible.
Le dernier soir, l'homme qui nous a accompagné jusqu'à l'hôtel vient nous voir. Nous lui offrons une bière. Il commande une seconde tournée avec des cacahuètes, pistaches, etc... Alors qu'il est parti, le serveur nous apporte la note. Nous avons tout à régler. A-t-il (volontairement) oublié de payer ce qu'il a commandé ? Sans doute.
Au lever, pour ce jour de départ le ciel a ouvert ses vannes. La pluie serrée rebondit sur la chaussée. Nous décidons de faire transporter le matériel et de nous rendre en bus à Antalya. Une compagnie de transport non loin de l'hôtel dit pouvoir transporter le tandem et la remorque. Lorsque j'arrive pour l'embarquement ce n'est plus possible. Il faut que le matériel soit emballé. Je suis dans une colère noire. Le temps s'est éclairci. A contrecoeur, nous prenons la route.
Le trajet pendant cette journée est sans intérêt. Le ciel bas y est certainement pour quelque chose. En cette saison, les plages sont désertes et les habitations de vacances vides. Nous imaginons l'été, la foule qui se presse sur la plage, les marchands ambulants, les voitures en double file, les coups de klaxons. En fin d'après-midi la route rentre dans les terres. A Ulma nous trouvons un motel. La chambre négociée est à 20 000 000 de livres. Nous sommes les seuls clients. Compte tenu de la température (pour une chambre le chauffage n'est pas allumé), bien que nous ayons deux lits de 90 cm, nous dormons Bernadette et moi dans le même.
Halte on ne passe pas.
12 novembre. Nous roulons vers Gümüldü. Le temps est magnifique avec un petit vent frais. La route est redevenue montagneuse. Nous sommes depuis une heure pris d'un sentiment de solitude. Plus une voiture ne roule quel que soit le sens. Nous entendons à intervalles réguliers des bruits sourds comme de grosses détonations. Nous en rapprochant je reconnais des tirs de barrage de canons de 105mm. Je ne dis rien à Bernadette pour ne pas l'angoisser. Nous devons être sur une route fermée (temporairement) à la circulation. Au dernier village, des panneaux sur le bord de la route devaient l'indiquer. En bas d'une descente assez raide, nous apercevons au loin un véhicule et deux militaires. Ils nous font stopper et nous demandent d'aller à un village proche ou de faire demi-tour. Après de dures palabres nous arrivons à comprendre que la route sera rouverte vers 13 heures. Nous avons deux heures et demie à attendre. Nous décidons de rester sur place à l'entrée d'un chemin (sans obtempérer davantage). faisant le tour de la remorque je constate que des rayons sont cassés, trois à gauche et sept à droite. Cet arrêt forcé, est, on ne peut plus providentiel. Pour peu la remorque tombait à genoux. Comptant mes rayons de réserve il m'en manque trois. J'en fabrique avec des rayons de tandem et cela tient. A 13 heures, les militaires lèvent le dispositif. Je n'aurai terminé que trois quarts d'heure plus tard. Plus loin, alors que nous gravissons une montée d'au moins 12%, nous apercevons, sur le bord de mer, des blindés avec des canons de 105 mm. L'exercice est terminé. Les militaires embarquent les matériels sur les porte-chars. Les dix derniers kilomètres se font sur le bord de mer en terrain presque plat. Un hôtel fantôme nous assure le gîte pour 12,00 €. Nous y prenons notre premier repas de la journée. C'est bon, assez copieux pour Bernadette mais ce n'est pas aujourd'hui que je vais reprendre du poids.
Entre Gumüldu et Kusadaci Between Gumuldu and Kusadaci