Manavgat - Alanya
Sur la route de Manavgat qui en son début est presque plate nous voyons des scènes de la campagne, cueillette du coton, paysans sur leurs tracteurs labourant, hersant, récoltes d'oranges et de mandarines. Les gens nous saluent, de près ou de loin, sourires aux lèvres en nous disant des choses que nous ne comprenons pas.
A Serik l'hôtel ou nous pensions nous arrêter est vieillot et mal entretenu, de plus la gérante aux allures peu soignées demande 60 000 000 livres pour la nuit. Malgré un prix ramené à 30 000 000 nous préférons continuer notre route.
Camping sauvage près d'hôtels 5 étoiles.
Nous arrivons à Manavgat de nuit. Les hôtels sont situés en zone touristique. Le bas de gamme est de trois étoiles (mais ils sont fermés). Considérant que nous ne sommes pas habillés pour un cinq étoiles nous cherchons un coin dans la nature ou planter la toile de tente. A la lueur de la lampe frontale, nous trouvons un coin plat et sans végétation au milieu des fourrés. Tout près, nous voyons les fenêtres des hôtels allumées. Sans pain, notre dîner se compose, après 69 kilomètres, d'une boite de corned beef, de chips et en dessert une tablette de chocolat. En boisson, de la vodka (en petite quantité). Qui dit mieux ?
Du navet cru le matin, pouah!!!.
Alors que nous sommes sur le départ, une paysanne, travaillant avec son mari et son fils dans un champ à coté, vient avec des navets blancs et leurs feuilles. Elle nous dit quelque chose que nous ne comprenons pas. Avec un gros couteau elle épluche un navet, en coupe de fines tranches et nous les tend. Nous aimons le légume cuit mais cru c'est immangeable. Je goûte. Bernadette grimace et jette le reste du morceau à terre profitant d'un moment d'inattention de la paysanne. Celle-ci entretemps a glissé les feuilles dans un sac plastique qu'elle a accroché au guidon de Bernadette. Nous n'en ferons pas une soupe mais nous ne voulons pas vexer. Le fils, venu rejoindre sa mère semble gêné. Pour donner le change il essaie de s'intéresser au matériel mais la barrière de la langue limite la discussion. Depuis quelques minutes la femme répète la même chose. Nous ne comprenons pas. Excédée, elle enlève le sac de verdure du guidon et s'en va sans dire au revoir. Nous comprenons enfin qu'elle apportait de la marchandise à vendre. Nous sommes soulagés. Nous n'aurons pas à jeter les légumes dans le premier bac à ordures rencontré.
A midi, le ventre creux, nous arrêtons dans un petit restaurant. Nous commandons du poulet émincé et de la salade de tomates. La viande a l'air de tout sauf de poulet. Les assiettes sont grasses avec des traces de doigts. Bernadette dégoûtée ne mange pas. Tant pis, j'ai trop faim pour me retenir.