Inde suite 1
Sacrée vache
Après deux nuits et une journée de repos dans un hôtel (très bien) à Khopoli nous prenons la direction de Pen. La route très mauvaise est truffée de montées et de descentes. Alors que nous terminons une montée nous croisons un troupeau de vaches errantes parmi lesquelles se trouve un jeune taureau. Les bovidés sont autour de nous lorsque le jeune taureau vient donner de la tête et de la corne dans le flanc d'une jeune vache. Celle-ci sous le choc est plaquée contre la remorque. Les animaux éloignés nous voulons repartir. La remorque reste bloquée. La roue gauche totalement voilée dessine un superbe huit. Je suis atterré ne sachant pas comment redresser. Nous arrêtons une voiture qui transporte trois hommes. Nous demandons de l'aide pour déplacer la remorque et s'ils connaissent un réparateur. Le propriétaire du véhicule en indique un à Khopoli d'où nous venons. Il arrête une voiture qui va dans ce sens et m'adjoint l'un de ses hommes. Bernadette reste près du tandem le temps que je revienne avec une roue neuve ou la roue réparée. A Khopoli le réparateur de bicyclettes n'a pas de roue de cette dimension. Il envoie l'un de ses aides chez un collègue. Dix minutes plus tard il revient les mains vides. L'artisan procède au redressement de la roue. Elle reprend rapidement sa forme initiale. Le réglage des rayons demande plus de temps. Je retrouve Bernadette après plus d'une heure et demie d'absence. Pour se protéger du soleil et de la chaleur elle a ouvert son parapluie. La roue remontée nous reprenons la route mais il fait vraiment chaud.
Sacred cow
Jim l'anglais
Nous trouvons un motel avant d'arriver à Pen. Les installations sont récentes mais mal entretenues. Nous prenons une chambre après en avoir fait baisser le prix de plus de la moitié. Avant de nous installer nous déjeunons dans le jardin du restaurant (la climatisation ne fonctionne pas à cause d'une panne de courant). Nous commençons le déjeuner lorsqu'un européen qui a vu le tandem et la remorque vient se présenter. Il est anglais, professeur dans une association suisse. Il s'appelle James Bradshaw. Nous l'invitons à boire un verre et discutons avec lui pendant notre repas. Avant de nous quitter il nous invite pour la soirée à laquelle se trouveront les autres membres de l'association. Il propose de nous loger. Nous acceptons.
Après le déjeuner nous rejoignons la partie du complexe hôtelier louée par l'association. Sur place une chambre est mise à notre disposition. Nous faisons connaissance avec les autres membres de l'association. Outre Jim, son fils et sa compagne il y a Leslie la directrice, Heidi une jeune américaine et d'autres professeurs de nationalité indienne. Après le dîner nous célébrons une fête (anglaise) qui remonte à la Renaissance. On y brûle un pantin et des pétards sont jetés dans le feu. Des gerbes d'étincelles jaillissent. Nous craignons Bernadette et moi un incendie des herbes sèches proches mais tout se passe bien. Avant d'aller se coucher Jim nous propose d'aller demain avec les enseignants jusqu'à la cote.
La sortie se révèle agréable et l'air marin rafraîchit la température. Après Pen nous allons à Alibag. Nous déjeunons dans un complexe hôtelier puis visitons un fort en mer qu'il nous faut rejoindre en barques. Au retour il fait nuit. Les conducteurs loués avec les véhicules circulent sans précaution (à ce qu'il nous semble). L'arrivée est pour nous un soulagement.
Le lendemain nous allons avec un membre de l'association à Panvel retirer de l'argent. En cours de route nous avons un ralentissement. C'est une vache qui gît au centre de la chaussée. Les conducteurs la contourne avec précautions bien qu'elle soit morte. Sur le bas coté de la route des singes assis sur leurs culs regardent les voitures passer. De temps à autres des camions en panne encombrent la route. Pour se signaler les conducteurs posent un dizaine de mètres avant des pierres ou des branchages.
En soirée il nous est proposé de la vidéo. Nous avons le choix entre Jean de Florette, les Misérables ou le Fabuleux destin d'Amélie Poulain. Ayant vu les précédents nous optons pour Amélie Poulain. Le film est en version française sous-titrée en anglais. Nos amis rient à gorges déployées. Moins amusés nous le faisons voir le moins possible.
Jim Bradshaw et Daniel Jim Bradshaw and Daniel
Murud Janjira - en bateau vers le fort Murud Janjira - boat to fort
Entre Alibag et Murud Janjira avec les personnels de Pen School Betwen Alibag Murud Janjira with Pen School staff
Alibag - Murud Janjira - Hariharehwar
Nous quittons Jim et l'équipe en promettant de donner des nouvelles mais nos routes se croiseront-elles à nouveau.
Nous sommes à Alibag à 11 heures. Nous prenons une chambre d'hôtel où nous nous sommes arrêtés il y a deux jours pour le petit déjeuner lors de la sortie avec les anglais. La visite des chambres déçoit. C'est vieillot et poussiéreux. Nous en sommes réduits à prendre "la suite" qui elle aussi est minable. Nous allons faire un tour en ville mais c'est sans intérêt. A notre retour nous constatons qu'une roue de la remorque est penchée. Quelqu'un l'aura bougée et au lieu de la rouler la faite glisser sortant l'axe de roue de son logement. Cela me met en colère. Décidément avec les indiens nous n'avons pas fini d'avoir des surprises. Dans la chambre la climatisation qui fait un bruit d'enfer ne refroidit rien. Il fait au moins 30°. Je descends à la réception thermomètre en main. Le manager est absent (ou prétend l'être). J'annonce que nous ne paierons pas le prix préalablement fixé d'autant que la télévision ne fonctionne pas non plus. On nous apporte un ventilateur. Nous avons du vent sans fraîcheur.
Levés aux aurores nous chargeons la remorque avant de payer. Lorsque la note est présentée une réduction de 20% est appliquée. La colère d'hier au soir a portée ses fruits.
A peine avons-nous démarré que l'axe de roue de la remorque sort à nouveau de son logement. Remis en place cela se reproduite trois cents mètres plus loin. Des rondelles sont placées et cela tient.
Dans les villages des bouchers improvisés vendent des morceaux de viande sans aucune mesure d'hygiène, les mouches virevoltent sur les morceaux étalés. C'est dimanche, apparemment c'est le jour faste dans les familles (qui peuvent se le permettre).
Nous faisons souvent des pauses pour boire de l'eau. En fin de matinée nous trouvons un petit hôtel récent. La chambre est propre et confortable.
Le jour suivant nous arrivons à Murud-Janjira. S'y trouve le complexe hôtelier où nous avons déjeuné avec les anglais. C'est au bord de la mer. Les installations sont satisfaisantes et après discussion nous avons un prix correct. Nous y restons un journée à nous reposer et profiter de la mer. Les autres clients viennent nous voir s'étonnant de notre périple, à notre âge, sur un tandem. Dans les arbres les chauves souris géantes sont pendues la tête en bas. Elles attendent la nuit pour aller chercher leur nourriture.
Alibag - Murud Janjira - Hariharehwar
We leave Jim and the team promising to give news but our roads intersect them again.
We are to Alibag in 11 hours. We take a hotel room where we stopped two days for breakfast at the exit with the English ago. The rooms visit disappoints. It is old and dusty. We are reduced to taking "la suite" which is also shabby. We will do a tour in the city but it is interest-free. Upon our return we find that a wheel of the trailer is leaning. Someone will be moved to it and instead of roll do slide outgoing axis wheel from its housing. This makes me angry. Decidedly with the Indians we have not finished to have surprises. In-room air conditioning that makes a lot of noise cools nothing. He made at least 30 °. I go down to reception thermometer in hand. The manager is absent (or claims to be). I am announcing that we won't pay the previously fixed price as television does not work either. It brings us a fan. We have wind without freshness.
Surveys at dawn we load the trailer before you pay. When the note is presented a reduction of 20% is applied. The anger of yesterday evening has brought its fruits.
Barely have we started that the axle of the trailer comes out again from its housing. Put back in place this is reproduced three hundred metres further. Washers are placed and this is.
In the villages of improvised butchers sell pieces of meat without any measures of hygiene, flies flitter on spreading pieces. It's Sunday, apparently this is the auspicious day in families (who can afford it).
We often breaks for drinking water. Late morning we find a small new hotel. The room is clean and comfortable.
The next day we arrive at Murud-Janjira. Is the resort where we had lunch with the English. It is by the sea. The facilities are satisfactory and after discussion we have a correct price. We remain a day to relax and enjoy the sea. Other customers come to us to wonder of our journey, our age, on a tandem. Tree giant bats are hung head down. They expect the night to fetch their food.
Murud Janjira - complexe hôtelier Murud Janjira - complex hotel
Murud Janjira - Daniel allant prendre un bain de mer Murud Janjira - Ranging Daniel take a swim
Murud-Janjira à Harihareshwar. La journée où tout se bloque
En quittant Murud-Janjira nous sourions de voir une dizaine d'hommes, le cul à l'air, en train de faire leurs besoins au bord des vagues. Ils ne semblent pas gênés d'être vus dans cette position.
Pour rejoindre Dighi un petit village qui se trouve de l'autre coté de la baie nous montons dans un petit bateau. Malgré l'exiguïté nous réussissons à embarquer le tandem et la remorque en une seule fois. On nous demande 6 roupies à chacun et pour le matériel 50 roupies.
Dighi ne présente aucun intérêt. Nous reprenons notre route immédiatement. Celle-ci est truffée de trous et de bosses et de grandes plaques de bitume manquent. L'étroitesse de la chaussée fait que tout le monde roule au centre. A chaque croisement il faut être attentif à ne pas verser la remorque dans le fossé. Il fait chaud. La maigre nature n'offre aucun abri à l'ombre.
La route plate pendant quelques kilomètres se met subitement à grimper. Un panneau indique une montée sévère sans en donner le pourcentage mais nous pensons qu'elle est au moins de 12 à 15%. Éloignés de la cote nous n'avons plus la brise marine. Nous transpirons abondamment. Les villages aux maisons de torchis sont pauvres. Les habitants, le premier moment de surprise passé, nous saluent. A chaque carrefour nous posons le pied à terre pour nous orienter. Parfois des renseignements nous sont donnés mais ils sont le plus souvent contradictoires. Faute de restaurant pour déjeuner nous nous contentons de grandes lampées d'eau. Les difficultés se succèdent. La route ressemble à des montagnes russes, à peine sommes-nous descendus qu'il nous faut remonter. Les 80 kgs de la remorque tirent lourdement vers l'arrière. Sous la contrainte la roue libre du tandem se bloque soudainement. Nous sommes obligés, quelle que soit la nature du terrain de pédaler en continu. C'est pénible car nous ne pouvons plus nous reposer les genoux.
Murud-Janjira to Harihareshwar. The day where everything hangs
Nous ne le savons pas encore mais nous allons rester ici pendant 21 jours.
In the village of Shrivardhan there is that shabby hotels. Despite our mechanical problems we take the direction of Harihareshwar another village located 18 kilometres. We will perhaps find a hotel. The road is now less difficult but given the fatigue we not move very quickly. Done 8 hours we drive. Bernadette begins to have bad knees. If I do not say I me also want to stop me. Before arriving at Harihareshwar we find a complex of holiday and weekend. There are rooms and bungalows. We take a room. We are exhausted. Pedal continuously removed us our last forces.
We do not know yet but we will stay here for 21 days.