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SUR LA ROUTE A DEUX - ON ROAD HAS TWO
1 mai 2015

Inde suite 9

Inde_2004_6

La gare de Calcutta

Si toutes les gares du monde sont grouillantes et bruyantes celle de Calcutta est une fourmilière. Refusant l'aide des coolies nous portons nos bagages jusqu'au hall central où, par miracle un banc se trouve libre.

Je laisse Bernadette avec les bagages et cherche le Parcel Office pour y prendre livraison du tandem. Les entrepôts s'étendent sur plusieurs hectares. Des dizaines d'allées sont encombrées de camions, charrettes à bras, de coolies portant de lourds paquets sur leurs têtes et de milliers d'autres individus qui comme moi tournent plus ou moins en rond. Je présente le récépissé de Rajahmundry au premier quidam assis devant un bureau et qui gratte du papier. Je reçois une réponse incompréhensible. Je demande qu'elle me soit écrite sur papier. Je lis -Block 4. Je m'y rends me frayant difficilement un chemin dans la cohue et le bruit. Au blok 4 on me dit d'aller dans un autre endroit. Cela se répète pendant près de deux heures. J'attends,retourne en arrière, reviens. Enfin un homme plus éclairé que les précédents ou simplement mieux renseigné me dit que le train dans lequel se trouve le tandem n'est pas encore arrivé (bien qu'il soit parti quatre heures avant le notre). Il m'annonce même qu'il devrait arriver vers... 16 heure, soit dans une heure. De retour près de Bernadette je m'assois enfin. A 16 heures 30 le train s'affiche sur le panneau d'arrivée. Mon "reicept" à la main je me dirige vers le quai ou il doit arriver. Je cherche sur les wagons le  numéro qui m'a été minutieusement mentionné par le responsable du "Parcel Office" de Rajahmundry. Près du train je piaffe d'impatience jusqu'à l'arrivée d'un scribouillard qui tient en mains une planchette et quelques feuilles de papier. Il commence par vérifier si les scellés sont en place en demandant à un policier , tout proche, de vérifier une seconde fois avec lui. Chacun porte sur des documents séparés ses observations. Impatient je demande que l'on ouvre le wagon ou se trouve le tandem mais me dit-on il faut procéder selon un ordre établi. Une demi-heure plus tard enfin le scellé tombe. Les portes ouvertes pas de tandem mais des ballots jusqu'au plafond. La sueur  me perle au front. Pendant ce temps les coolies ont commencé leur travail. Ils tirent les paquets avec des crochets et les expédient sans ménagement sur le quai. Scrutant toujours j'aperçois soudain près du plafond, rangé entre deux portes, la roue avant du tandem et les deux paniers métalliques. Les coolies continuent à enlever les paquets mais sans se soucier du vélo. Je vois que bientôt celui-ci va chavirer. Je monte dans le wagon, pousse les hommes et leur donne carrément l'ordre de m'aider à descendre et sortir le tandem. Après un instant de surprise ils s'exécutent. Une vérification rapide me permet de constater que malgré de multiples manipulations le tandem n'a pas subi de dégâts. Les protection de toile de jute enlevées (elle avaient été mise par le responsable de Rajahmundry) je prends le tandem à la main et commence à me diriger vers le hall de la gare. A ce moment le scribouillard se réveillant me demande de passer au bureau pour le constat d'arrivée. Compte tenu de la cohue, des retards, je lui demande de faire le constat sur place. J'essuie un refus. Puisque c'est ainsi pour moi les formalités sont faites. Je reprends la direction du hall. L'homme fait alors appel à un policier. Je dis à ce dernier sur un ton n'admettant pas de réplique que ce n'est pas la peine de m'accompagner. Je rejoins le hall en donnant de la voix (je sais que cela souvent marche). Bernadette qui a reconnu mon timbre se demande avec inquiétude ce qui se passe. Dans le hall je commence à charger les bagages sur le tandem. Un attroupement d'une cinquantaine de personnes s'est formé. Le policier visiblement ennuyé n'ose pas intervenir. Il est soulagé lorsqu'il voit le scribouillard arriver. Bernadette qui pendant mon absence a longuement discuté avec un jeune homme (qui semble de catégorie sociale élevé) lui demande de se faire notre interprète. Ma colère calmée, le ton modéré avec lequel je m'exprime maintenant, la traduction parfaite du jeune homme débloquent la situation. Le contrôleur griffonne quelque chose sur mon "reicept". Nous voici libres.

Calcutta station
If all the stations of the world are teeming and noisy Calcutta is an anthill. Refusing the help of the coolies we carry our luggage until the central hall where, by some miracle a bench is free.
I leave Bernadette with baggage and seeks the Parcel Office to take delivery of the tandem. Warehouses spread over several hectares. Dozens of alleys are clogged trucks, handcarts, coolies carrying heavy bundles on their heads and thousands of other individuals who like me turn more or less in the round. I present the receipt of Rajahmundry in the first man sat before desks and that scratches the paper. I get an incomprehensible answer. I ask that it be written on paper. I read - Block 4. I go there hardly pioneering me in the crush and noise. The Blok 4 told me to go to another location. This is repeated for nearly two hours. I look back, come back. Finally a more enlightened man than the previous ones or simply better informed tells me that the train in which is located the tandem is not arrived yet (although it's gone four hours before ours). He was even told that it should arrive to... 16 clock, or within an hour. Back near Bernadette I finally sit. At 4: 30 pm the train appears on the Panel of arrival. My "reicept" hand I head to the dock or it must happen. I'm looking on the cars the number that was thoroughly mentioned to me by the head of the 'Parcel Office' of Rajahmundry. Close to the train I pawing eagerly until the arrival of a scriptwriter who is holding a Clipboard and a few sheets of paper. It starts by checking if the seals are in place by asking a nearby policeman to check again with him. Each focuses on separate documents his observations. Looking forward I'm asking that opens the car or is the tandem but I am told it should proceed according to a set order. Half an hour later finally the sealed Tomb. Open doors not tandem but bales up to the ceiling. Sweat bead me at the front. Meanwhile the coolies have begun their work. They shoot the packages with hooks and ship them unceremoniously on the dock. Peering still I see suddenly near the ceiling, stored between two doors, the wheel before the tandem and two metal baskets. The coolies continue to remove the packages but without worrying about the bike. I see that soon it will capsize. I climbs into the car, drives men and gives them outright agenda to help me to get off and leave the tandem. After a moment of surprise they will run. A quick check allows me to see that despite multiple manipulations tandem suffered no damage. The protection of burlap removed (it had been developed by the head of Rajahmundry) I take the tandem hand and starts to direct me to the station concourse. At this time the scriptwriter waking asks me to go to the bureau for the observation of arrival. Given the crowd, delays, I ask him to do the observation on the spot. I wipe a refusal. Since it is so for me the formalities are complete. I take the direction of the hall. The man then appealed to a police officer. I say it in a tone conceding not reply that it is not worth to accompany me. I agree with the hall giving voice (I know it often works). Bernadette who acknowledged my stamp wondered with concern what is happening. In the lobby I start to load the baggage on the tandem. A crowd of about 50 people was formed. The visibly bored policeman does not dare to intervene. He is relieved when he sees the scriptwriter arrive. Bernadette that during my absence has discussed at length with a young man (which seems high social category) asks him to be our interpreter. My anger calmed down, the moderate tone with which I am now speaking perfect translation of the young man unlock the situation. The controller scribbled something on my "reicept". Here we are free.

Une multitude de taxis se trouve devant la gare mais avec le tandem et les bagages il est hors de question d'en prendre un. Avec un plan de la ville que je viens d'acheter nous nous dirigeons à pieds vers le centre. Un pont au-dessus du Gange est pris. Son accès est difficile. Les bus, voitures et autres véhicules sont proches les uns des autres. Le large trottoir est encombre de piétons, coolies avec des paquets. Je marche bien à gauche entre le trottoir et la chaussée. Bernadette essaie de se frayer un passage entre la populace. Elle progresse moins vite que moi et rugit de colère de ne pas me voir l'attendre.

De l'autre coté du pont nous marchons sur un boulevard noir des gaz d'échappements. Nous nous glissons dans la circulation, toujours à pieds, en étouffant sous les fumées, les tympans agressés par les coups de klaxons. Nous cherchons les enseignes d'hôtels, de lodges de guest houses mais rien. Nous avons parcouru cinq cents mètres environs lorsqu'un indien, de bonne présentation, nous demande en anglais ce que nous cherchons. Il propose de nous guider jusqu'à hôtel de bonne qualité qui se trouve à vingt minutes à pieds. Une demi-heure après nous ne sommes pas encore rendus. A certains moments l'homme se trouve près de moi puis parfois près de Bernadette à l'arrière. Nous arrivons enfin devant un hôtel trois étoiles. L'homme entre avec moi mais je lui fais part de mon intention de négocier seul. Bernadette, dans un moment d'aparté, m'a confiée que l'individu lui avait fait des avances ouvertes pendant le trajet. La sympathie qu'avait fait naître son aide spontanée s'est envolée. Voyant qu'il ne touchera pas de commission l'homme nous quitte sans nous dire au revoir.  L'hôtel qui a été construit du temps des anglais avait certainement à cette époque fière allure. Aujourd'hui géré par des personnels d'état il est comme un vieux vaisseau qui s'en va à la dérive. C'est sale t cher. Dehors Bernadette attend avec le matériel. elle est très agacée par les curieux qui touchent aux manettes de vitesses. Pour que cela cesse elle prend sa canne pour les chiens et frappe sur les doigts. Tant pis nous allons payer 1200 roupies pour une chambre qui n'en vaut pas 500. Si nous n'étions pas si fatigués nous chercherions encore. Demain, c'est sur, nous trouverons mieux.

A multitude of taxis in front of the station but with tandem and luggage it is out of the question to take a. With a map of the city that I just bought we head to feet toward the Center. A bridge over the Ganges is taken. Its access is difficult. Buses, cars and other vehicles are near each other. The wide sidewalk is clutters pedestrians, coolies with packets. I walk well on the left between the sidewalk and the roadway. Bernadette tries to clear a passage between the populace. She is progressing slower than me and roars of anger do not see me wait for him.
On the other side of the bridge we walk on a black boulevard of exhaust gas. We are slipping into the circulation, always on foot, suffocating under smoke, the eardrums assaulted with blows of horns. We seek signs of hotels, guest houses but nothing lodges. We travelled five hundred meters when an Indian, good presentation, we are asked in English what we seek. It proposes to guide us to hotel of good quality that is a twenty minute walk. Half an hour after we are not yet rendered. At certain times man lies near me then near Bernadette sometimes at the back. We finally arrive in front of a hotel three-star. The man enters with me but I make him part of my intention to negotiate alone. Bernadette, in a moment of an aside, has entrusted to me that the individual had made some advances open while driving. The sympathy that had aroused his spontaneous aid flew. Seeing that it will clear commission man leaves us without telling us goodbye. The hotel which was built the English time had certainly at that time look. Today managed by personnel of State it is like an old ship that goes adrift. It is dirty cheap t. Outside Bernadette awaits with the material. She is very annoyed by the curious affecting speed joysticks. For that would stop it takes his cane for dogs and hit on the fingers. Too bad we will pay 1200 rupees for a room which is not worth 500. If we were not so tired we would seek yet. Tomorrow, it's on, we will find better.

 

Séjour à Calcutta du 2 au 15 mars

7 heures, après un brin de toilette j'entreprends de faire un tour en ville à la recherche d'un autre hôtel. D'après le plan une concentration d'hôtels, de lodges et guest houses se trouve non loin. Il fait beau. La température est agréable. Dans les quartiers des logements misérables côtoient les hôtels et les immeubles de luxe.  Des gens dorment sur le sol par familles entières. Certains ont des couvertures d'autres pas. La majorité est crasseuse mais l'on en voit quelques uns qui à leur réveil se lavent avec un peu d'eau puisée dans d'anciens bidons de dix ou vingt litres d'huile. Plus loin, un homme couché en travers du trottoir m'oblige à l'enjamber. Les hôtels visités sont soit trop chers ou trop sales. Je suis au désespoir de trouver lorsqu'un îlot de verdure dans une cour m'attire. A la réception je suis conquis. L'hôtel est une ancienne maison de maître. Il est tenu par une anglaise de plus de 80 ans secondée dans la gérance par sa fille. Un coup d'oeil rapide me permet de constater que la majorité de la clientèle est d'origine européenne. La pension complète (y compris the tea at five o'clock) est faite à 45 $ pour deux personnes. L'hôtel est vieux mais il a du charme et l'entretien est parfait. Je cours presque sur le chemin du retour pour informer Bernadette de ma découverte. En réglant note nuit au Great Estearn Hôtel nous faisons connaître la raison de notre départ.

 

Clairière de quiétude au milieu d'une grande agitation

 Bernadette à la vue de l'hôtel est conquise. Nous avons la chambre visitée. Nous attendons midi pour sortir.

Les repas sont servis dans une salle du rez de chaussée garnie de tables recouvertes de nappes avec des chaises confortables. Les couverts sont dressés à l'européenne (nous avons enfin des couteaux). Un des serveurs (locaux) est en tenue traditionnelle. Le service  se fait avec des gants blancs. Un coté de la salle est totalement ouvert vers l'extérieur et donne sur un jardin composé de nombreuses plantes vertes ce qui en fait un havre de verdure. Nous entendons les bruits étouffés de la ville.

A notre arrivée, la patronne, alerte octogénaire a tenu à nous saluer et à nous souhaiter un agréable séjour. Elle nous donne le dépliant qui raconte l'histoire de la maison. Nous apprenons ainsi que celle-ci est vieille de deux cent trente ans.

 Dès que nous sortons dans la rue nous retrouvons les mêmes scènes que dans les autres villes d'Inde pourtant, il nous semble qu'il règne à Calcutta une ambiance particulière. Les pauvres le sont sans doute autant qu'ailleurs mais ils paraissent moins malheureux. Sur les grands boulevards se trouvent des constructions nouvelles qui côtoient des immeubles bicentenaires. Certains de ces derniers édifices semblent avoir été peu entretenus depuis l'indépendance. Quelques uns font depuis peu l'objet de restauration. Le travail terminé laisse imaginer ce que pouvait être Calcutta il y a un siècle.

Les rues sont très animées. Selon les rues les magasins sont de plus ou moins grande taille. Les articles sont de peu de valeur.  Les boulevards offrent plus d'articles de choix. Les magasins ont des vitrines ce qui n'empêchent pas les larges trottoirs d'être occupés par les étals des petits marchands qui cherchent à gagner eux aussi quelques roupies.

Stay in Calcutta from 2 to 15 March
7 hours, after a bit of toilet I undertake to make a tour in the city looking for another hotel. And after the plan a concentration of hotels, lodges and guest houses is located not far away. It is nice. The temperature is pleasant. In the districts of miserable housing alongside hotels and luxury buildings. People sleep on the ground by whole families. Some have covers others do not. The majority is filthy but we see few that their wake wash with a bit of water in old cans of ten or twenty litres of oil. Later, a man lying across the sidewalk obliges me to climb over it. Visited hotels are either too expensive or too dirty. I am desperate to find when an island of greenery in a courtyard attracts me. At the reception I am conquered. The hotel is a former Manor House. It is held by an English over 80 years assisted in stewardship by his daughter. A quick look allows me to see that the majority of the clientele is of European origin. Full Board (including the tea at five o'clock) is made at $45 for two people. The hotel is old but it has charm and maintenance is perfect. I run almost on the way back to inform Bernadette of my discovery. Adjusting note the Great Estearn Hotel night we know the reason for our departure.
Clearing of tranquillity in the midst of a great agitation
Bernadette at the sight of the hotel is conquered. We have visited room. We expect midi out.
Meals are served in a room of the ground floor filled with tables covered with tablecloths with comfortable chairs. The cutlery are prepared in the European (we finally knives). One of the (local) server is in traditional dress. The service is done with white gloves. One side of the room is completely open to the outside and overlooks a garden composed many green plants making it a haven of greenery. We hear noises smothered the city.
Upon our arrival, the Patron Saint, octogenarian alert held to greet us and wish us a pleasant stay. It gives us the pamphlet which tells the story of the House. We learn that it is two hundred and thirty years old.
As soon as we go out in the street, we find the same scenes that in other cities in India yet, it seems to us that there is a special atmosphere in Calcutta. The poor are no doubt as much as elsewhere but they seem less unhappy. On the great boulevards are new constructions that combines two buildings. Some of these last buildings seem to have been little maintained since independence. Some have little recovery object. Finished work leaves imagine what could be Calcutta a century ago.
The streets are bustling. According to street shops are more or less large. The articles are of little value. The boulevards offer more items of choice. Stores have windows which do not prevent the wide sidewalks to be occupied by the stalls of the small traders who seek to gain them as a few rupees.
La pauvreté est une richesse

Un soir au dîner près de nous se trouvent six français ayant la soixantaine. Ils sont à Calcutta pour quelques jours. Ils ont invité un jeune homme de couleur parisien qui s'est donné une année sabbatique au service des autres. Nous ignorons ou les touristes l'ont rencontré. Subjugués par ce jeune homme ils l'ont invité à faire un vrai repas. Une des mémères, très bavarde, semble avoir lu beaucoup de livres avant de venir à Calcutta. Elle laisse paraître sa science. Le jeune homme explique son travail, la manière dont il vit et philosophe sur la misère. Bien que nous le croyons sincère (il donne son temps sans aucune contrepartie et vit chichement), il est empreint d'idées qui prônent les bonheurs des miséreux. Il lance des maximes telles que "la pauvreté est une richesse" et "la richesse de ne rien avoir est plus grande que celle de tout posséder", une autre "être pauvre c'est posséder l'espoir". Ces belles paroles vont droit au coeur de son auditoire qui s'extasie. Ces gens oublient un instant qu'ils sont confortablement installés, dans un endroit propre, et qu'ils mangent de la bonne chair. Sans doute tout à l'heure, au moment de laisser repartir leur jeune invité lui glisseront-ils quelques centaines de roupies difficilement  sorties de leurs porte monnaies. Dans quelques jours, de retour dans leurs douillettes maisons, répéteront-ils, les yeux humides, les phrases creuses qu'ils ont entendues dans la ville de Mère Térésa. Nous nous gardons de parler trop fort. Nos observations sur l'Inde n'auraient sans doute pas la même consonance.

Poverty is wealth
One night at dinner about us are six french having sixty. They are in Calcutta for a few days. They invited a young Parisian black man who gave himself a sabbatical year at the service of others. We ignore or tourists met him. Overwhelmed by this young man they invited him to make a real meal. One of the grannies, very talkative, seems to have read a lot of books before coming to Calcutta. She leaves published his science. The young man explains his work, how he lives and philosopher on the misery. While we believe sincere (he gives his time without any compensation and lives sparingly), it is tinged with ideas that promote the joys of the destitute. He launched maxims such as "poverty is wealth" and "the rich have nothing is greater that that of any own", another "being poor is have hope". These beautiful words go right to the heart of his audience who is ecstatic. These people forget a moment they are comfortably installed in a clean place, and they eat good flesh. Probably just now, at the time of leave leave their young guest him slide a few hundred rupees difficult outputs of their door currencies. In a few days, return to their cozy homes, repeated, watery eyes, hollow phrases that they have heard in the city of mother Térésa. We keep talking too loudly. Our observations on the India would probably not the same sounding.
Les visas pour la Thaïlande demandent plusieurs visites au consulat de ce pays. Situé à plus de cinq kilomètres je fais à chaque fois les trajets à pieds ce qui me permet de mieux connaître Calcutta et ses habitants. Beaucoup de familles vivent dans la rue. Parfois quatre piquets surmontés d'une bâche les protège du soleil. Dans les quartiers populaires les trottoirs sont encombrés de fourneaux et de gamelles aux culs noirs. Ces points de restauration permettent aux plus riches des pauvres de manger pour une ou deux roupies. Sur les trottoirs je slalome entre les mendiants allongés qui tendent la main dans l'espoir d'une pièce.
Visas for the Thailand require several visits to the Consulate of that country. Located more than five kilometres I am to whenever the routes on foot which allows me to Calcutta and its inhabitants. Many families live in the street. Sometimes four overcome pegs with a tarpaulin protects them from the Sun. In working-class sidewalks are congested furnaces and bowls on the black bottoms. These restore points allow the richest of the poor to eat for one or two rupees. On the sidewalks I slalom between the elongated beggars who tend the hand in the hope of a piece.

6 mars, la fête des couleurs

Informés qu'aujourd'hui  les indiens célèbrent la fête des couleurs nous nous gardons de sortir. En effet, dans la rue les autochtones s'aspergent de peinture à l'eau. Dans l'après-midi alors que nous sommes "at the tea five o'clock" deux jeunes filles imprudemment sorties reviennent couvertes de peintures. Celles-ci bien qu'à l'eau semblent difficile à enlever. En soirée les festivités terminées nous sortons faire un tour. Les rues conservent les traces des amusements. De la peinture de couleurs diverses, de nombreux déchets, des plumes, des papiers etc... encombrent les caniveaux. De nombreux indiens se promènent encore les corps et vêtements maculés de peintures multicolores. Ils sont heureux... Certains ont aussi profité de la fête pour s'adonner à la drogue et à la boisson.

March 6, the feast of colors
Informed that today ' hui Indians celebrate the feast of colors we keep out. Indeed, in the street Aboriginal is spray paint with water. In the afternoon so that we are "at the tea five o'clock" two girls unwisely outputs are covered with paintings. These although the water seem difficult to remove. In the evening the festivities completed we leave a ride. The streets retain traces of the amusements. Paint of various colours, many waste, feathers, papers etc... clog up gutters. Many Indians are still walking body and clothes stained with multicoloured paintings. They are happy... Some also benefited the party to engage in the drink and drug.

 

Virée en taxi

Dans l'attente du visa pour la Thaïlande nous allons faire un tour à l'aéroport. Le taxi qui nous y emmène a, d'après le propriétaire, plus de 36 ans. Les amortisseurs complètement défoncés comme le sont les sièges, le pot d'échappement qui cogne au ralenti nous le font croire sur parole. A chaque cahot de la chaussée nous sommes projetés vers le plafond avant de retomber brutalement sur la banquette dont les ressorts sont depuis longtemps qu'un souvenir. Le conducteur est jeune. Nous nous sommes entendus avant le départ sur la somme de 300 roupies pour l'aller et retour (40 kms). Le trafic est dense. Nous avançons difficilement. Aux carrefours ou nous sommes arrêtés par un policier le conducteur stoppe le moteur pour économiser le carburant.

A l'aéroport nous ne pouvons pas entrer dans l'aérogare faute de tickets d'embarquement. Observant par les baies nous ne voyons pas de guichet de compagnies aériennes. Nous n'avons plus qu'à revenir sur Calcutta. Sur le chemin du retour on nous demande 100 roupies pour mettre de l'essence. Le compteur de la pompe marque 4,17 litres, juste de quoi rentrer à l'hôtel. A l'arrivée je règle les 200 roupies restantes. Le conducteur demande un bakchich. Je lui dis non à cause de nos fesses endolories.

Nous cherchons parmi les compagnies aériennes installées en ville celles qui desservent Bangkok à un prix intéressant. finalement c'est Thaï Airlines que nous retenons.

Muni de billets je trouve un transitaire pour le transport du tandem.

Taxi ride
Waiting for the visa to the Thailand we take a ride to the airport. According to the owner, the taxi which takes us has more than 36 years. Completely smashed fenders as are seats, exhaust bashing idling we do Word. At each bump the floor we are thrown towards the ceiling before falling sharply on the seat springs are since long as a souvenir. The driver is young. We agreed before departure on the sum of 300 rupees for outward and return (40 kms). The traffic is dense. We are making progress difficult. At intersections or we stopped by a police officer the driver stops the engine to conserve fuel.
At the airport we can not enter the terminal because boarding tickets. Observing by the Bay we don't see airlines counter. We have more than to return to Calcutta. On the way back asked us 100 rupees to gasoline. The pump counter brand 4.17 litres, just what returning to the hotel. On arrival I rule the remaining 200 rupees. The driver asks a baksheesh. I told him not to because of our sore butts.
We are looking among the airlines installed in town those serving Bangkok at an interesting price. Finally it is Thai Airlines that we retain.
With tickets I find a freight forwarder for the transport of the tandem.
Rencontre avec deux voyageuses.

La patronne de l'hôtel Fairlawn nous signale deux françaises (disposant de temps pour ne pas dire qu'elles sont à la retraite). Elles voyagent en Inde pour la troisième fois. Pendant deux jours nous avons le plaisir de partager la compagnie de Nicole et Mireille, deux niçoises. Outre l'Inde elles ont visité d'autres pays. Quittant Calcutta elles vont visiter l'Orissa (un autre état). Nous échangeons avec plaisir nos impressions de voyages. Ce n'est pas la seule rencontre que nous faisons mais c'est la plus sympathique.

Meeting with two travellers
The patron saint of the Fairlawn hotel tells us two French (featuring of time not to say that they are retired). They travel in India for the third time. For two days we have the pleasure of sharing the company of Nicole and Mireille, two nice. In addition to the India they have visited other countries. Leaving Calcutta they will visit Orissa (another State). With pleasure, we exchange our impressions of travel. Is not the only meeting we do but it is the friendliest.
Une fois n'est pas coutume

Avant de quitter l'Inde nous voulons faire un vrai repas gastronomique. Sur les conseils de notre logeuse nous nous rendons dans un restaurant chic sur le boulevard. Si l'aspect extérieur est commun une fois la porte franchie c'est un autre monde. La salle est à différents niveaux. De petits ruisseaux aux eaux gazouillantes courent de ci de là. Se trouvent même de petits ponts. Des fontaines donnent une sensation de fraîcheur (laquelle est réelle grâce à la climatisation). De nombreuses plantes vertes sont judicieusement réparties. Les prix de la carte sont élevés mais on nous garantit que c'est excellent. Nous choisissons donc sans regarder les chiffres. Nous nous offrons le luxe d'une bouteille de vin.

Le repas terminé nous reconnaissons que la réputation du restaurant n'est pas surfaite. Nous sommes gavés de mets excellents et délestés de 2000 roupies (ce qui représente un bon salaire mensuel en Inde).

Once is not custom
Before leaving the India we want to do a true gourmet meal. On the advice of our landlady we are in a chic restaurant on the boulevard. If the external appearance is common once the door has been crossed this is another world. The room is at different levels. Small streams to warbling waters run here from there. Are even small bridges. Fountains give a feeling of freshness (which is real thanks to air conditioning). Many green plants are judiciously distributed. The price of the card are high but we guarantee that it is excellent. We therefore without looking at the figures. We offer the luxury of a bottle of wine.
The meal finished we recognize that the reputation of the restaurant is not overrated. We are force-fed food excellent and pruned 2000 rupees (which represents a good monthly salary in India).

15 mars - le taxi qui nous emmène à l'aéroport est dans un meilleur état que celui de l'autre jour. Le conducteur se veut aimable. Il essaie de se faire offrir ma montre que je lui refuse naturellement.

15 March - the taxi which takes us to the airport is in a better State than that of the other day. The driver is friendly. He tries to offer my watch because I refuse to him naturally.

 

Ô Inde que de contrastes tu présentes. Certains te vouent un amour sans borne. D'autres t'exècrent. Nos sentiments pour toi sont ambiguës. Ton peuple aux multiples castes, tes traditions millénaires, tes croyances multiples, tes temples , tes amours immodérées pour les animaux, ton mépris de la mort ou ton indifférence pour elle, ta violence cachée sous le manteau du sage Ghandi, la misère d'une grande partie de ton peuple, l'opulence d'une minorité, la beauté de tes paysages hélas gangrénée par une saleté repoussante nous font t'aimer et te détester à la fois. Un éveil certain commence à poindre. Qui pourra dire combien de temps il mettra à voir le jour ?

O India and contrasts you present. Some are you a love boundless. Others hated you. Our feelings for you are ambiguous. Your people in multiple castes, your age-old traditions, your multiple beliefs, your temples, your immoderate love for animals, your contempt of the death or your indifference to it, your violence hidden under the cloak of sage Ghandi, the misery of a large part of your people, the opulence of a minority, the beauty of your landscape unfortunately plagued by a squalor make us love you and hate you both. A certain awakening begins to emerge. Who can say how long it will see the day?
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