Vers l'Amérique du sud - To South America
A la recherche du Grande San Paolo.
Trouver le roulier italien dans le port très étendu du Havre n'est pas une mince affaire. A deux reprises nous demandons la bonne direction. C'est avec soulagement que nous repérons enfin de loin la haute silhouette du navire. Pour nous en approcher il faut passer (facilement) un contrôle.
L'installation à bord
Il nous faut un peu attendre pour avoir notre cabine. Bernadette suffoque lorsqu'elle constate que nous n'avons ni fenêtre, ni hublot. L'ensemble est somme toute confortable.
L'après-midi nous faisons un peu connaissance avec le navire et ses occupants. Les personnels sont polis. D'autres voyageurs sont arrivés avant nous, trois couples de néerlandais, un allemand et un anglais. Nous faisons connaissance au salon et au moment du dîner.
Nous quittons le Havre
Il faut attendre la soirée du 21, (après que le navire ait chargé sa cargaison), pour prendre la mer. La vitesse évaluée à environ 17 noeuds (30 kms/h) nous demandera sans doute près de deux jours pour atteindre Bilbao (Espagne). Si dans la Manche c'est relativement calme lorsque nous entrons dans l'Atlantique le bateau roule un peu plus de bâbord à tribord.
Escale à Bilbao
Nous arrivons sans doute vers 7 heures à Bilbao mais comme nous dormons nous ne nous en rendons pas compte. Il est 8 heures 15 lorsque nous nous réveillons. Le petit déjeuner ne nous sera plus servi, celui-ci se terminant à 8 heures 30.
Un coup d'oeil à l'extérieur nous apporte un ciel bleu et des montagnes vertes. Nous oublions déjà les brumes du Havre. Notre pleine forme n'étant pas encore revenue nous décidons de faire l'impasse de l'escale.
24 février - 23H00 - le bateau commence à bouger puis c'est la sortie du port de Bilbao. Nous allons être bercés par les vagues du golfe de Biscaye.
26 février. Nous avons retardé nos montres d'une heure (heure portugaise et marocaine). Au petit déjeuner nous nous trouvons à la latitude de Lisbonne. Nous devrions arriver à Casablanca dans la nuit prochaine.
Nuit du 26 au 27 février. La mise en panne aux alentours de 5 heures au large de Casablanca nous réveille.
Au petit déjeuner nous constatons que nous sommes comme beaucoup de cargos à plusieurs kilomètres de la cote. Au loin se profile dans la brume le haut minaret de la Mosquée Hassan II. Nous ne savons pas quand nous allons accoster au port.
Dans la nuit nous entendons donner des ordres puis sentons le bateau bouger pour entrer dans le port.
Casablanca
Une bonne partie de la matinée, des autorités marocaines, viennent sur le bateau. Des difficultés émergent semble-t-il pour la manutention des marchandises mais aussi pour les personnes qui souhaitent aller à terre. Depuis le pont où nous sommes allés passer un moment nous voyons vers 10 heures 30 deux passagers quitter le navire. J'essaie de trouver quelqu'un pour que nous ayons nous aussi nos passeports (conservés par les services du bord), mais personne n'est joignable. Après le déjeuner je m'informe près du commandant qui dit qu'il est un peu tard pour aller en ville, son bateau devant quitter le quai en soirée et que tout sera fermé bien avant. Si nous n'étions jamais venu à Casablanca nous aurions sans doute regretté.
Le départ prévu dans la nuit ne se fait pas.
La journée du 29 février se déroule aussi lentement que les déchargements et chargements. La présence permanente des policiers et douaniers sur les quais est un frein évident à la bonne marche des opérations.
A 17 heures 30 nous constatons que la rampe du bateau se relève puis rapidement les amarres sont larguées. Au dîner la bonne humeur se lit sur les visages des passagers et l'équipage semble aussi apprécier ce départ.
Trois jours et peut-être quelques heures nous séparent encore de Dakar.
En ce 1er mars nous croisons au large des iles Canaries. Un minuscule oiseau vient nous dire bonjour.
Un incident technique se produit, le générateur principal lâche, privant le navire d'électricité et le mettant en panne. Un générateur de secours est mis en route. Après un grand rond sur l'eau nous reprenons le bon cap.
C'est sous un ciel aux nuages bas que nous descendons au large de la Mauritanie en cette matinée du 02 mars. Cela fait du bien à certains passagers dont les épidermes ont pris de couleurs d'écrevisses cuits.
Dans l'après-midi, nous avons, équipage et passagers, un exercice d'alerte. Nous nous rendons sur le pont avec nos gilets de sauvetage, casques et autres équipements, puis une simulation d'incendie est faite avec réaction de l'équipage. Le commandant du navire dirige les manoeuvres aidé en cela par l'officier sécurité.
Dakar
Nous arrivons à Dakar en fin d'après-midi du 03 mars. Avant d'entrer dans le port nous passons à proximité de l'ile de Goré qui a connu de funestes heures de gloire lors de la traite des esclaves. C'est là, en effet, que les noirs d'Afrique étaient parqués avant leur destination finale aux Amériques. Les manoeuvres d'approche au quai et le dîner ne nous permettent pas de sortir en ville en soirée. Par contre les manoeuvres de déchargement du navire vont bon train.
Déçus
Les passagers sont de bonne heure au petit déjeuner et le plaisir d'aller faire un tour en ville se lit sur les visages. Certains ont même établis des programmes.
Lorsque nous descendons au niveau de la rampe pour récupérer nos passeports il nous est dit que nous ne pourrons pas aller en ville, faute de temps. En effet, le principal des déchargement et chargement ont été effectués plus rapidement que prévu dans la nuit (nous avons été réveillés à plusieurs reprises par des bruits et des à coups). Comme il est déjà 8 heures et que départ est prévu vers 10 heures 30 le commandant ne veut pas prendre le risque de laisser quelqu'un au moment du départ. Contre mauvaise fortune bon coeur nous remontons sur le pont. Nous regardons les dernières manoeuvres de chargement. A notre déception s'ajoute un peu de colère. Ce n'est qu'à plus de 11 heures 30 que la rampe est relevée. Le départ n'a lieu qu'une demi-heure plus tard. Pour voir Dakar il nous faudra revenir.
Conakry Conakry
Il nous faut tout juste une journée de navigation de Dakar à Conakry, capitale de la Guinée du même nom. De loin, sous le ciel brumeux, cela nous semble assez petit.
Après que les services d'émigration aient tamponné nos passeports nous avons la possibilité de sortir. Bien avant que nous soyons descendus de la rampe d'accès du bateau nous sommes assaillis de propositions de guides et de taxis. Notre première intention est de partir seuls à l'aventure mais dès la sortie du port nous acceptons qu'un jeune homme (Ibrahim) nous serve d'accompagnateur. Nous lui demandons de nous emmener vers le centre ville afin de faire du change (contre 20 € il nous est remis 120 000 francs guinéens), d'y acheter des livres puis d'aller dans un point internet.
Nous constatons lors nos déplacements que la ville est sale, des détritus de toutes sortes jonchent le sol et qu'il vaut mieux marcher sur la chaussée que sur les trottoirs encombrés d'objets de toutes sortes et de personnes stationnant là pour y discuter ou encore pour y vendre quelque chose.
Une fois l'emplette de nos livres faites, la lecture de nos mails et quelques réponses expédiées nous cherchons un endroit pour y boire quelque chose de frais. Ibrahim nous amène dans un restaurant chinois (assez chic, dont la majorité de la clientèle est chinoise) où nous décidons de rester à dîner après nous y être désaltérés. Nous gardons notre guide à dîner avec nous. Nous mangeons très bien pour 226 000 francs (un demi mois de salaire en Guinée Conakry). Nous n'avons pas assez de monnaie locale mais le restaurant accepte les €uros sans aucune difficulté. A la sortie il fait nuit mais comme nous avons demandé à Ibrahim de nous montrer un peu Conakry nous prenons un taxi. Les rues sont sombres et pour la plupart pas éclairées. En vérité nous ne voyons pas grand chose mais cela semble faire plaisir à notre jeune guide, reconnaissant de son repas en notre compagnie. Nous visitons comme s'il s'agissait de musées le Novotel puis un autre hôtel plus modeste. A ce dernier endroit nous achetons un souvenir (un buste d'africaine en ébène). En cours de route la chauffeur de taxi fait un peu de carburant mais sans arrêter son moteur (il semble avoir des problèmes avec son démarreur). Après cela nous demandons à notre guide de nous ramener au port.
Au moment de dire au revoir à Ibrahim nous lui laissons nos devises de Conakry. Elles ne sont pas négociables ailleurs. Il empoche ainsi près de 100 000 francs de Guinée ( le reste ayant été donné en aumônes à des infirmes, en pourboire au restaurant et en règlement de la course de taxi). Ibrahim qui ne s'attendait pas à tant de générosité semble ému et nous remercie chaleureusement. Son bonheur est aussi le notre.
Notre halte à Conakry a été de courte durée mais nous y avons trouvé une gentillesse réelle de ses habitants, des plus modestes, car nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer les classes aisées (aurions-nous été aussi bien accueillis?) La ville est sale dans son ensemble sauf dans les quartiers aux luxueuses villas, lesquelles ont des gardiens en permanence. Il semblerait que la population ait aussi conservé un bon souvenir de la France et des français malgré les oppositions politiques des dirigeants des deux pays.
Où nous embarquons dans les canots de sauvetage
09 mars. Les hauts parleurs de bord nous donnent l'ordre de nous réunir sur le pont avec nos gilets de sauvetage, casques et matériels de survie. Heureusement c'est un nouvel exercice. Le bateau a été mis en panne. Pendant que le commandant travaille avec ses hommes nous sommes emmenés vers l'un des canots de sauvetage. Celui-ci ouvert nous y montons. Cela semble plus spacieux que vu de l'extérieur. Nous y restons un bon moment recevant les informations données par l'officier de sécurité. Nous apprenons, qu'en cas de naufrage avec obligation de quitter le navire, que nous serions 46 dans l'embarcation. Y est prévu, en sus des naufragés, de l'eau et des vivres lyophilisées auxquelles il faudra ajouter beaucoup de patience et de sang froid. Le moteur du canot est mis en route sans toutefois que l'on nous descende au niveau de l'eau. Après un quart d'heure dans cet endroit confiné et chaud nous retrouvons l'air libre du pont.
L'Amérique du sud
10 mars - aux alentours de 10 heures 30 locales nous commençons à apercevoir les cotes du Brésil. Nous les longeons pendant plus de deux heures à distance irrégulière.
A 15 heures le bateau met en panne dans la rade de Salvador de Bahia. Nous ne savons pas si nous allons pouvoir aller à terre ce soir. Les responsables du bord ont pourtant prévu de faire des papiers à cet effet. Nous nous contentons de faire des photos de la ville depuis le pont du Grande San Paolo.
Salvador de Bahia
Le Grande San Paolo accoste vers 19 heures 30. Il fait nuit depuis près d'une heure. Les formalités sont réduites au minimum. Après avoir retiré de l'argent à un guichet automatique, nous allons, avec un couple de hollandais, un anglais, vers le centre du vieux Salvador de Bahia. Ne connaissant pas le chemin nous prenons deux taxis. Sur place nous leur demandons de nous attendre le temps que nous fassions la visite des rues et que nous buvions des rafraîchissements.
La nuit est très agréable et la température douce avec une humidité limitée.
Les rues de Salvador de Bahia sont assez animées. Les terrasses des café sont pleines. En cours de route nous retrouvons le chef cuisinier (Rocco) du Grande San Paolo qui nous sert de guide (il connaît bien la ville compte tenu de ses nombreuses escales).
Lorsque nous revenons au point de rendez-vous avec les taxis ceux-ci ne sont plus là, sans doute las de nous attendre. Tant pis pour eux, la course ne sera pas payée. Rocco propose que nous rentrions à pieds arguant du fait que nous sommes proches du port (les taxis avaient pris le chemin des écoliers).
Comme cela nous avait été imposé nous revenons à minuit tapantes au Grande San Paolo. Cette sortie nous a fait du bien et a été très agréable.
Rio de Janeiro
12 mars - Bien avant d'arriver à Rio nous apercevons le fameux pain de sucre avec son Christ le bras tendus à l'horizontale. Hélas à mesure que nous approchons le temps devient nuageux et brumeux, quelques gouttes même se mettent à tomber. Lorsque nous sommes à proximité de Rio de Janeiro nous sommes déçus du ciel bas et de la brume régnante. Les photos que nous faisons sont médiocres.
Copacabana
Après le dîner nous décidons, bien que le temps soit incertain, d'aller faire un tour en ville et sur la plage de Copacabana. Pour nous guider nous avons Rocco, notre sympathique cuisinier italien. Parlant parfaitement le portugais il est pour nous d'un grand secours.
Le port de Rio de Janeiro s'étire sur plusieurs kilomètres. Pour en sortir nous prenons un bus gratuit qui s'arrête régulièrement pour prendre matelots et dokers. Les formalités de police sont comme à Salvador de Bahia réduites au minimum.
Sortis du port nous prenons deux taxis dont le prix a été négocié. Ils nous emmènent à un train d'enfer (brûlant plusieurs feux rouges) jusqu'à la plage de Copacabana et sa promenade.
Assis à la terrasse d'un des nombreux cafés (en dégustant des bières bien fraîches) nous assistons à l'ambiance particulière qui règne ici. De nombreuses femmes se prêtent au jeu de l'amour rémunéré. Certaines sont très belles. Leurs manières ne sont pas agressives mais très expressives. Les hommes seuls ne le restent pas très longtemps.
Nous faisons aussi un tour sur le sable de la plage. Là, les vagues sorties de la nuit viennent parfois lécher nos chaussures et le bas de nos pantalons de manière sournoise. Le sable fin, coule dans les mains comme de la farine.
Après avoir fait un tour sur le petit marché situé au centre de la promenade nous revenons dans les environs du port en taxis. Une dernière bière, avant de rentrer, nous fera sans doute nous lever dans la nuit.
2 heures du matin sont bien sonnées lorsque nous entrons dans notre cabine. La soirée passée simplement a somme toute été agréable.
Nous quittons Rio de Janeiro le 13 au soir. La ville illuminée de mille feux est splendide de loin. Les petites lumières des favellas accrochées aux collines contrastent avec celles des grands lampadaires de la ville et des plages. Le Christ aux bras en croix éclairé d'une lumière blanche disparaît par intermittence lorsque les nuages viennent à le cacher.
La pleine mer, les montagnes et la distance nous enlèvent en moins d'une heure toute vision. Nous regagnons notre cabine pour y récupérer les heures perdues de la nuit précédente.
Sao Paolo - Santos
14 mars - Nous sommes surpris, lorsque nous allons au petit déjeuner, de constater que le navire a mis en panne. Nous sommes déjà arrivés à Santos. Les places dans le port y étant limitées nous devons attendre au large.
Ce n'est qu'à 20 heures que nous quittons l'ancrage pour accoster au quai. Le temps d'effectuer les manoeuvres et les formalités de police il est pratiquement 22 heures.
Notre intention de sortir s'émousse. Finalement nous décidons de ne pas aller en ville. C'est la troisième ville du Brésil où nous accostons de nuit et le programme serait encore de boire quelques bières et de rentrer. Nous n'avons pas de regrets.
Direction Campana et Zaraté (Argentine)
Bien avant le petit déjeuner (7 heures 30) nous sentons le navire bouger. Nous quittons le port et retrouvons la pleine mer.
Nous recevons, à bord, des documents à remplir en vue de notre débarquement à Buenos Aires.
Lundi 17 mars début de matinée. Le navire s'engage tout d'abord dans un large estuaire dont les eaux sont couleur de terre. A mesure que nous progressons l'estuaire se rétrécit et devient fleuve Rio Parana. Nous le remontons pendant une bonne partie de la journée à petite vitesse compte tenu du courant et surtout du peu de profondeur d'eau dans la voie fluviale. Les berges sont couvertes de forêts au plus loin que la vue puisse porter depuis les ponts supérieurs du bateau. Sur les rives quelques petites maisons de pêcheurs ou de week end. Nous arrivons dans le port de Campana. Peu après 18 heures le Grande San Paolo se range à quai et la rampe est dépliée. Tout autour nous voyons des raffineries et quelques hangars. Au loin nous devinons une ville dont quelques immeubles qui dépassent les raffineries. Comme la majorité des autres passagers nous ne sommes pas enclins à sortir. Après dîner nous regagnons notre cabine et regardons un film vidéo sur notre ordinateur.
La journée du 18 mars s'écoule lentement. Les opérations de déchargement sont lentes. Nous quittons le quai vers 20 heures pour remonter pendant quelques heures le rio Panana jusqu'à Zaraté.
De Zaraté nous ne voyons que la partie portuaire isolée à plusieurs kilomètres de toute agglomération. Elle est composée d'immenses parkings où sont entreposées des milliers de voitures et camions neufs. S'y trouvent aussi des containers.
Buenos Aires
Au matin du 20 mars Le Grande San Paolo accoste aux quais de Buenos Aires, fort encombrés de navires. Les manoeuvres terminées les autorités de police et de douane montent à bord. Les formalités sont faites sur le bateau, rapidement et sans difficulté.
En fin de matinée les passagers descendant en Argentine se disent au revoir. Certains, comme le old John, l'anglais, (qui refait le voyage vers l'Europe) resteront longtemps dans nos souvenirs.
Nous regrettons que le chef cuisinier Rocco ait été obligé de se rendre à terre, avec le commandant du Grande San Paolo, y faire des achats pour sa cambuse. Nous laissons aux soins de son aide de lui faire part de notre amitié à son égard.
Enfin, escortés par un personnel de la douane, les passagers et leurs véhicules, quittent l'enceinte du port.
La vie à bord du Grande San Paolo
Au départ du Havre nous faisons connaissance avec les gens de l'équipage et les autres passagers.
Les journées de navigation se ressemblent.
Elles sont ponctuées par les coupures des repas. Ceux-ci sont pris au carré des officiers que nous rencontrons en fonction de leurs quarts. Le commandant et le second du bateau déjeunent au même endroit mais ils le font à un autre service. Il est vrai que les heures qui nous ont été données, 7 heures 30, 11 heures et 18 heures sont assez tôt dans la matinée et la soirée.
Les menus sont copieux. La cuisine est italienne (préparée par le sympathique cuisinier en chef Rocco) même si elle ne correspond pas totalement à nos habitudes gastronomiques françaises elle est appréciée.
Le reste des journées lorsque nous naviguons se passent à la guise de chacun soit dans nos cabines respectives, soit au salon ou encore sur le pont lorsque le temps le permet. Chacun profite des possibilités offertes pour aller visiter les villes lors des escales.
Après Conakry lors de la traversée de l'Atlantique nous apprécions après le dîner d'assister au début de la nuit et à la renaissance sans fin des étoiles.
07 mars, petit matin. Nous nous dirigeons vers le carré pour prendre notre petit déjeuner. Francesco, le steward, que nous rencontrons, nous dit que nous sommes une heure en avance. Nous n'avons pas été averti hier ou n'avons pas entendu que nous perdions une heure certains jours de navigation.
Les contacts entre les gens de l'équipage et les dix passagers sont empreints de politesse et de sympathie.
Dans la cambuse du Grande San Paolo on ne chôme pas
Le passage de l'Equateur
Nous passons la ligne de l'Equateur le samedi 08 mars. Il n'y a pas de baptême mais nous recevons un Certificat Transitus Equatores en latin signé et tamponné par le commandant du Grande San Paolo. Les repas sont aussi de circonstances. Hélas Bernadette qui souffre d'embarras gastriques (une passagère allemande a les mêmes indispositions) ne participe pas aux libations.
Poissons volants et dauphins
L'un des passe temps favori de Bernadette est, sous les tropiques, d'observer les poissons volants. Ceux-ci sortants subitement de l'eau volent au dessus des vagues en faisant quelques ricochets avant de replonger dans l'onde. Leurs petites nageoires argentées, pareilles à des ailes brillent dans le soleil. Notre regret c'est de ne pouvoir les prendre en photo compte tenu de leur vitesse et de leur petite taille.
Nous apercevons aussi, à plusieurs reprises, des groupes de dauphins. Ceux-ci suivent pendant quelques instants le navire en faisant des bonds hors de l'eau.